La BAD lance sa première émission obligataire en nairas du Nigeria

Par : Tallel
 
 

naira240.jpgTunis,
le 22 janvier 2007

– La Banque africaine
de développement (BAD) a lancé, avec succès, sa première émission
obligataire libellée en nairas (la monnaie du Nigeria). Cette obligation a
une échéance d’un an, une valeur nominale de 12,780 millions de nairas
(équivalant à 100 millions de dollars américains et un taux facial fixe de
9,25%, a déclaré M. Stefan Nalletamby, le trésorier du Groupe de  la Banque.

Cette opération,
lancée au début de la semaine dernière, est remarquable pour plusieurs
raisons : elle représente la première émission obligataire libellée en
nairas émise par une organisation supranationale; c’est l’émission
obligataire de la Banque en monnaie locale au montant le plus élevé à ce
jour ; c’est aussi sa première émission ayant un chef de file basé en
Afrique, la Standard Bank, qui est la plus grande banque africaine par la
taille de ses fonds propres.

L’émission est
inscrite à la Bourse du Luxembourg et se traite par l’intermédiaire d’Euroclear
et Clearstream. Cette opération a aussi conduit au premier échange croisé de
taux d’intérêt et de change exécuté par une banque nigériane, la First Bank
of Nigeria -qui est une des contreparties de la Standard Bank dans cette
opération.

Enfin, l’émission est
le premier instrument du marché monétaire offrant aux non-résidents une
exposition au Nigeria et dont les transactions peuvent être exécutées par
l’intermédiaire des chambres de compensations internationales.

L’émission a été
accueillie avec enthousiasme, attirant l’intérêt des investisseurs off-shore
des Etats-Unis (52%), du Royaume-Uni (31%), d’Europe continentale (15%) et
du Moyen-Orient (2%). Les Banques ont participé pour un montant de 22
millions de dollars EU, les gestionnaires de fonds, 77,9 millions et la
clientèle particulière, 0,1 million, a ajouté M. Nalletamby.

L’émission en naira
intervient à la suite d’autres émissions réalisées avec succès en 2006 en
pula du Botswana, en shilling tanzanien ou en cedi ghanéen. La banque
pourrait émettre dans d’autres pays africains un peu plus tard cette année,
a-t-il indiqué, en précisant que
«d’autres marchés en Afrique sont en cours d’étude, de même que la
réassurance dans les marchés que la Banque a déjà investis».
 

(Communiqué BAD ;

Site web:


www.afdb.org
)