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[25/01/2007 20:33:15] PARIS (AFP) Le pôle médias de Lagardère a annoncé jeudi un plan sur trois ans visant à faire de lui le “leader mondial dans la génération de contenus” notamment numériques, plan qui prévoit la fermeture de magazines et la réduction de 7 à 10% de ses effectifs mondiaux. Entre 693 et 990 postes devraient donc être supprimés dans le monde, dont 245 à 350 sur 3.500 en France. Lagardère a dévoilé devant ses investisseurs la stratégie de son nouveau pôle médias, Lagardère Active Media (LAM), issu de la fusion en septembre de ses activités presse écrite (Hachette Filipacchi Médias) et audiovisuelles (Lagardère Active). Le groupe se donne pour ambition de devenir d’ici trois ans le “leader mondial dans la génération de contenus”, notamment en “poussant les feux sur internet”. Confronté à une baisse de la diffusion de la presse magazine, Lagardère va, dans un premier temps, mettre en oeuvre une “politique de rationalisation de son portefeuille d’activités”, qui devrait conduire à la suppression de 7 à 10% des effectifs suivant les pays, sur un total de 9.900 dans le monde. Ces suppressions se feront “sans licenciement sec”, avec “un plan de départs volontaires et accompagnés”, a précisé le groupe. La rationalisation du portefeuille – destinée à générer 70 millions d’euros d’économies en année pleine d’ici fin 2009 – va se traduire par la fermeture de titres et la cession de certaines activités, comme des actifs dans la presse régionale en France.
Le groupe, qui se présente comme le premier éditeur mondial de presse magazine avec 259 titres comme Télé7 Jours, Paris-Match, Elle ou Car and Driver, n’a pas précisé quels titres étaient menacés. Mais il a indiqué qu’il s’agirait de magazines “combinant généralement une croissance des ventes négatives et des pertes d’exploitation” et que les “titres en lancement” ne seraient pas concernés. D’autres, notamment en France, seront “renouvelés” en 2007. Ainsi le mensuel Choc pourrait passer en “formule hebdomadaire”. La version imprimée de Télé 7 jours sera “complétée” par une “dimension web”, tandis que le groupe étudiera “une amélioration de la politique éditoriale de Paris-Match”. Par ailleurs, certaines implantations internationales, “trop petites ou insuffisamment rentables”, seront cédées pour être remplacées par des accords de licence. Le groupe, présent dans une quarantaine de pays, veut se concentrer sur les zones où il est déjà en position de force: Europe de l’Ouest, Etats-Unis, Asie… et particulièrement en Russie et en Chine, où des lancements de titres sont prévus. Il est resté vague sur sa stratégie dans l’audiovisuel mais compte surtout se développer fortement dans le numérique, qui devrait représenter 5 à 10% de ses revenus à l’horizon 2010, contre 1% en 2006. “Avant la fin de l’année, nous aurons développé une centaine de sites web”, a-t-il indiqué, précisant être “ouvert à des acquisitions” pour accroître son audience. Lors d’une assemblée générale, les salariés de la branche presse écrite du groupe ont rejeté le plan, dont l’intersyndicale a estimé qu’il “ne dépassait pas le stade des généralités concernant ce qui légitime l’opération: le développement de Lagardère sur internet”. Dans l’immédiat, le plan ne semble pas avoir convaincu les investisseurs. Jeudi, le titre a perdu 4,64% à la Bourse de Paris à 59,55 euros. |
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