[25/01/2007 10:37:14] PARIS (AFP) La présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), Laurence Parisot, s’est dite persuadée jeudi sur Europe 1 que le chômage pouvait être inférieur à 5% et la croissance atteindre 3 ou 4%, à condition notamment de “supprimer le concept de durée légale du travail”. Pendant très longtemps, “nous n’avons pas été capables d’accrocher les 3% et encore moins 4%” de croissance, “alors que je pense qu’ils sont atteignables, de même qu’est tout à fait atteignable un objectif de plein emploi”, a affirmé Laurence Parisot. La présidente du Medef s’apprêtait à réunir plus tard dans la matinée “presque 7.000” chefs d’entreprises au Zénith de Paris pour l’assemblée générale du Medef. “Je suis étonnée de voir dans cette campagne électorale qu’on parle si peu du chômage” car “on peut se donner non seulement un objectif de croissance, mais un objectif de taux de chômage inférieur à 5%”, a-t-elle dit, ajoutant cependant : “J’apprécie beaucoup que trois des principaux candidats à la présidentielle cherchent à revaloriser le travail”. “La chose qui serait vraiment utile, a-t-elle estimé, c’est de supprimer en France le concept de durée légale du travail et de permettre aux partenaires sociaux de négocier branche par branche, entreprise par entreprise la durée du travail qui est optimum”. Le Medef publie à l’occasion de son assemblée générale un “livre blanc” baptisé “Besoin d’air”, vaste ensemble de propositions publiées à l’occasion de l’élection présidentielle et dont l’objectif est de s’adresser “au grand public”, a dit Mme Parisot. “Nous souhaitons que les Français achètent notre livre et comprennent notre pensée”, a-t-elle dit, estimant que les chefs d’entreprises pouvaient “se faire entendre sans arrogance, pour témoigner de leur expérience”. Selon Les Echos de jeudi, ce “livre blanc” reprend les principales revendications du Medef, sur la durée du travail et l’allègement des cotisations sociales. Il avance, en outre, l’idée d’inscrire dans la Constitution le principe de la liberté d’entreprendre avec la reconnaissance du droit à un impôt “non confiscatoire”. |
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