C’est
autour de ce thème que l’organisation non gouvernementale enda inter-arabe
organise un déjeuner-débat, au siège de l’organisation, et ce le lundi 29
janvier 2007.
Le communiqué de enda
i.a rappelle à ce sujet que l’Amérique latine se situe en deuxième position
derrière l’Asie en termes d’institutions de microfinance, 400 au total pour
4,5 millions de micro-entrepreneurs.
En effet, Pancho Otero
répondra à la question suivante : ‘’Est-ce que la Tunisie peut tirer des
enseignements de cette expérience ?’’
Il faut savoir que
Banco Solidario, ou Bancosol, est aujourd’hui la plus grande institution de
microfinance commercialement viable d’Amérique latine, avec un portefeuille
de l’équivalent de 130 millions de dinars.
Notons par ailleurs
que Pancho Otero, le fondateur en 1992 de Bancosol, première banque
commerciale privée dans le monde spécialisée dans l’appui aux
micro-entrepreneurs, est l’une des figures emblématiques du secteur de la
microfinance dans le monde, après le Bangladais, Mohamed Yunus, nouveau Prix
Nobel de la Paix. Considéré comme le père fondateur de la microfinance en
Amérique latine, il a Créé, dès 1986, la Fundacion para la Promocion y
Desarrollo de la MicroEmpresa (PRODEM), une ONG spécialisée dans le
micro-crédit.
En 1992, PRODEM fut
transformé en banque sous l’égide d’Otero, une transformation ayant permis
non seulement de mieux répondre à la forte demande des
micro-entrepreneurs boliviens mais aussi de diversifier les services
proposés, notamment l’épargne, permettant à la fois à ses clients de
constituer en toute confiance leur propre patrimoine et à l’institution
d’accéder à une importante source de financement.
Détenant aujourd’hui
le tiers du marché bolivien du micro-crédit, Bancosol est
membre
fondateur du réseau mondial de la microfinance, MFN, qui rassemble 38
institutions
leader en microfinance, dont enda-ia.
Encore une fois,
enda-ia montre sa volonté de collaborer avec les institutions de
micro-crédit les plus efficaces dans le monde, en se tournant vers
l’Amérique latine, tout
particulièrement la Bolivie, l’un des marchés de micro-crédit les plus
concurrentiels
au monde, pour
tirer profit de l’expérience de BancoSol.
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A propos de enda
inter-arabe
Active dans le domaine
du micro-crédit depuis 1995, enda inter-arabe sert actuellement 40.000
microentrepreneurs, dont 86% de femmes, qui ont un prêt en cours. Son
portefeuille (l’argent entre les mains de ces micro-entrepreneurs) est de DT
14 millions. Ils sont servis à partir de 35 antennes (ou agences) situées
dans les principales villes du pays et touchent 20 des 24 gouvernorats du
pays.
Outre les services
financiers, l’ONG propose des services d’accompagnement pour renforcer les
capacités entrepreneuriales des micro-entrepreneurs. Ces services englobent
des formations (comptabilité, marketing…), l’appui à la commercialisation
(organisation de foires, examen des possibilités de bénéficier du « commerce
équitable»), des conseils (fiscalité, droit, hygiène et santé…), ainsi que
des activités de détente (excursions et fêtes) qui servent aussi à
encourager la mise en réseau et les échanges entre les micro-entrepreneurs.
L’ONG internationale
emploie 240 permanents dont la plupart sont des diplômés de l’enseignement
supérieur et proviennent des quartiers dans lesquels ils travaillent.
Ayant bénéficié de
subventions pour le capital (Union européenne et coopération espagnole) de
seulement DT 2 millions, enda a octroyé 180.000 micro-crédits d’une valeur
cumulative de DT 14 millions. Depuis 2005, elle a recours à des prêts
commerciaux pour financer l’expansion de sa capacité de servir un nombre
croissant de micro-entrepreneurs. Elle a ainsi négocié auprès de banques
locales (BH, BIAT, UIB et l’ATB), mais aussi d’autres institutions
financières internationales telles que la Banque européenne d’investissement
et Oikocredit, des prêts d’une valeur de DT 14 millions. Le taux de
remboursement des micro-crédits est de 99,6%.