La Bourse de Paris va encore évoluer au rythme des publications de sociétés

 
 
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Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[28/01/2007 10:19:41] PARIS (AFP) La Bourse de Paris qui a atteint jeudi un nouveau sommet en séance depuis 2001 aura les yeux rivés cette semaine sur une série de statistiques américaines et une nouvelle salve de résultats de sociétés qui devraient dicter la tendance du marché.

Alors que le CAC 40 avait établi jeudi un record depuis mai 2001 à 5.644,58 points, il a ensuite subi des prises de bénéfices et terminé vendredi à 5.582,30 points, en baisse de 0,58% au cours de la semaine. L’indice vedette parisien affiche toutefois une progression de 0,73% depuis le début de l’année.

La semaine écoulée a été rythmée par les nombreuses publications de sociétés.

A l’échelle européenne, Nokia a affiché des résultats en nette hausse, profitant des médiocres performances de son concurrent direct, l’américain Motorola, selon une note du courtier Goldman Sachs.

En France, “les diverses publications des groupes ont été plutôt bien accueillies”, a commenté Jean-Paul Pierret, responsable de la stratégie chez Natixis, qui souligne que les chiffres d’affaires de L’Oréal, Pernod-Ricard, ou Saint-Gobain, supérieurs aux prévisions des analystes, ont “enthousiasmé les marchés”. Les titres de ces groupes se sont respectivement appréciés de 6,5%, 8% et 2,5% durant la semaine.

Mais les investisseurs ont aussi été prompts à sanctionner les pertes de vitesse, comme celle d’Alcatel Lucent dont le titre a chuté de près de 11% après la révision en baisse par l’équipementier en télécoms de ses prévisions de résultats en 2006.

Par ailleurs, “certaines sociétés du CAC 40 ont fait l’objet de prises de bénéfices car une partie des investisseurs restent très frileux en ce début d’année”, a estimé M. Pierret.

En effet, “malgré une série d’indicateurs américains plutôt bons, notamment en matière d’emploi et de logement, ils craignent toujours que le ralentissement de l’économie aux Etats-Unis soit plus brutal que prévu et s’accompagne de pressions inflationnistes” a-t-il ajouté.

En ce sens, les investisseurs resteront très attentifs à la réunion, mercredi, du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

“Bien sûr, si la Fed baisse ses taux, cela va booster le CAC 40”, a prévenu Gérard Augustin-Normand, qui dirige la société de Bourse Richelieu Finance. Toutefois, “ce n’est pas le scénario privilégié par les opérateurs”, a-t-il ajouté, la plupart tablant sur un statu quo monétaire.

Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, avait en effet indiqué le 18 janvier que la hausse des prix menaçait toujours l’économie américaine.

Aux Etat-Unis, “l’inflation n’est pas trop bouillonnante mais son niveau est clairement supérieur à ce que souhaite la Fed”, affirme l’économiste indépendant Joël Naroff, écartant de fait toute baisse imminente des taux directeur américains.

La semaine prochaine sera aussi rythmée par une nouvelle salve de publications de sociétés des deux côtés de l’Atlantique, avec les résultats au quatrième trimestre d’ExxonMobil, de Boeing, Google ou encore Procter and Gamble et les chiffres d’affaires 2006 de Veolia, Vivendi, Vinci ou Suez.

“Le marché boursier français dépend de l’évolution de Wall Street et donc énormément des résultats des poids lourds américains, si leurs chiffres sont inférieurs aux attentes cela pourrait perturber la progression du CAC 40”, a indiqué M. Augustin-Normand.

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 28/01/2007 10:19:41 – © 2007 AFP