[29/01/2007 10:23:16] TOKYO (AFP) Le député UDF Jean Lassalle et le président de la Région Aquitaine socialiste, Alain Rousset, sont convenus lundi de ne pas se nuire pendant leur voyage au Japon, malgré leurs divergences sur le dossier de l’entreprise Toyal, dont les dirigeants menacent de quitter la France. “On a convenu de cesser le feu”, a déclaré M. Lassalle qui a rencontré son collègue PS lundi matin à Tokyo. Les deux hommes politiques ont entrepris depuis dimanche, séparément, une visite de plusieurs jours au Japon afin de “rassurer” les dirigeants du groupe japonais Toyo Aluminium KK, maison mère du groupe Toyal Europe. Il y a neuf mois, M. Lassalle avait entrepris une longue grève de la faim par crainte d’une “délocalisation à terme” de l’usine Toyal installé à Accous, dans son canton pyrénéen. Son jeûne de 39 jours s’était conclu par la signature d’un protocole d’accord pour développer le site d’Accous avec l’aide financière de l’Etat français. Mais le groupe Toyal a récemment reproché à Paris de “ne pas respecter ses engagements financiers” pour permettre l’extension du site d’Accous et n’a pas exclu la possibilité d’étendre les activités de l’entreprise hors de France. M. Rousset, qui reconnaît avoir “une divergence d’appréciation” sur le dossier Toyal avec M. Lassalle, doit rencontrer le PDG de Toyo, Masao Imasu, vendredi à Osaka (ouest du Japon) pour le “rassurer”. “Toyal a des projets de développement en Aquitaine. Je souhaite que l’ensemble de ce groupe puisse investir et que d’autres groupes le fassent aussi”, a plaidé M. Rousset, venu au Japon dans l’espoir d’attirer les investisseurs japonais dans sa région et en France. “Jean Lassalle joue sa partition, j’espère qu’il saura être raisonnable”, a-t-il souhaité dans un entretien avec l’AFP. Le président de la région Aquitaine est accusé par M. Lassalle d’être favorable au transfert d’une partie de l’usine Toyal à Lacq, à 65 km d’Accous. A Tokyo, certains s’inquiétaient de l’éventuel impact négatif sur l’image de la France que pourrait avoir auprès des investisseurs japonais la publicité de ces querelles “franco-françaises”. Toutefois, les deux parties françaises semblent désormais rechercher l’apaisement. M. Lassalle doit se joindre lundi soir à un dîner de M. Rousset et poursuivre la discussion. Le député UDF a par ailleurs indiqué qu’il serait, lui aussi, reçu par le PDG de Toyo vendredi matin à Osaka. Il espère également pouvoir évoquer le dossier Toyal avec le ministère nippon de l’Industrie et du Commerce (METI). |
||
|