Enda inter arabe, ONG
de droit tunisien, spécialisée dans la microfinance, ambitionne de
transformer ses activités actuelles en métier financier, voire plus
exactement en établissement financier spécialisé dans le capital duquel elle
serait le principal actionnaire, tout en préservant son statut d’ONG à but
non lucratif.
Selon les directeurs d’Enda, Mme Asma Ben Hamida et M. Michael P.Cracknel,
l’idée n’est pas de convertir Enda en banque comme cela a été annoncé par
certains médias, mais de solliciter auprès de la Banque centrale de Tunisie
(BCT) le statut d’une institution de microfinance réglementée.
Pour eux, seul ce statut permettrait à Enda de subvenir à ses besoins en
financement estimés pour les quatre prochaines années à 50 millions de
dinars devant bénéficier à 135 mille clients actifs.
Active dans le domaine du microcrédit depuis 1995, Enda interarabe sert
actuellement 40 mille microentrepreneurs dont 86% de femmes, qui ont un prêt
en cours. Son portefeuille (l’argent entre les mains des microentrepreneurs)
est de 14.9 millions de dinars. Le taux de remboursement de ces microcrédits
est de 99,6%.