[01/02/2007 10:09:55] FRANCFORT (AFP) La première banque allemande, Deutsche Bank, forte d’une année 2006 record, a indiqué jeudi vouloir continuer à développer ses principales activités, banque d’investissement et services aux clients privés et gestion d’actifs, et a exclu toute acquisition de taille. Au cours de l’année écoulée, la banque francfortoise a connu le meilleur bénéfice net de son histoire, à 5,99 milliards d’euros, soit un bond de 70% sur un an. Ce résultat inclut un gain exceptionnel de 355 millions d’euros dû à une réforme récente de l’impôt sur les sociétés en Allemagne, et qui a été passé sur le quatrième trimestre. En 2006, le bénéfice imposable progressé de 33% sur un an à 8,12 milliards d’euros, selon un communiqué du groupe. Sur le seul quatrième trimestre, Deutsche Bank a également connu un record. Le bénéfice net a plus que triplé (+272%) pour se monter à 1,81 milliard d’euros et l’imposable a grimpé de 81%, à 1,87 milliard. Elle a notamment profité du mouvement des fusions-acquisitions et d’introductions en Bourse, au premier rang duquel celle de la banque chinoise ICBC, à laquelle elle a pris part. Forte de ces bons résultats, Deutsche Bank compte à présent continuer sa stratégie d’expansion à l’étranger, ainsi que le renforcement de ses deux divisions principales, selon un discours de son patron, Josef Ackermann, diffusé à l’avance à l’occasion d’une conférence de presse à Francfort. Il s’agit premièrement de son activité de banque d’investissement (corporate and investment banking, CIB), qui représente l’essentiel de ses bénéfices. Elle a ainsi dégagé l’an dernier un bénéfice imposable record en hausse de 24% à 5,88 milliards d’euros. Mais à côté de son habituel point fort, Deutsche Bank a aussi fait le choix l’an dernier de renforcer fortement ses activités dédiées aux clients privés et à la gestion d’actifs (PCAM), source de revenus plus stables. Cette division a dégagé en 2006 un bénéfice imposable en hausse de 13% à 1,96 milliard. Pour ce faire, Deutsche Bank a acquis l’an dernier en Allemagne Berliner Bank et Norisbank, rappelle son patron à titre d’exemple. A l’avenir, la banque ne compte pas changer de stratégie et table toujours avant tout sur la croissance organique. “D’importantes fusions ou acquisitions ne sont à pas l’ordre du jour”, indique M. Ackermann dans le discours. Pour autant, la banque n’exclut pas “des acquisitions ciblées” dans ses coeurs de métier, poursuit-il. A titre d’exemple, la banque a annoncé jeudi une prise de participation de jusqu’à 20% dans la banque vietnamienne Habubank. Le montant de la transaction, encore soumise à l’accord des autorités de la concurrence, n’a pas été précisé. Ce type de transaction s’inscrit aussi dans le cadre de l’autre grand axe stratégique de la banque allemande, qui veut renforcer sa présence à l’international. Pour la suite, la banque se montre optimiste et confirme ses objectifs d’un bénéfice imposable de 8,4 milliards d’euros en 2008 et d’un rendement des fonds propres (ROE) avant impôts et exceptionnels de 25% sur le moyen terme. “Nous sommes convaincus que nous allons atteindre ces objectifs”, commente M. Ackermann dans son discours. Comme à l’habitude, les actionnaires vont profiter de ces bons résultats, avec une hausse du dividende 2006 de 60% à 4 euros par action. A la Bourse de Francfort, le titre s’effritait néanmoins de 0,07% à 108,36 euros vers 09h15 GMT, sur un indice Dax en hausse de 0,76%. Le titre a beaucoup progressé ces derniers mois, notaient des courtiers à la Bourse de Francfort et les attentes du marché étaient très élevées même si les chiffres sont bons. |
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