[01/02/2007 13:54:56] PARIS (AFP) La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé que la rémunération des grands patrons devait être “en lien avec la création de richesse”, refusant de se prononcer sur le “parachute doré” dont aurait bénéficié, selon la presse, Laurence Danon en quittant la présidence du Printemps. Dans ce cas précis, “pour le moment il n’y a aucune information officielle sérieuse qui donne les chiffres que certains journaux ont évoqués”, a souligné Laurence Parisot, interrogée jeudi par la radio BFM. Le Monde et le site internet des Echos affirment jeudi que Mme Danon, qui dirige la commission “Nouvelles générations” du Medef, aurait perçu une indemnité de départ équivalent à six années de salaire. “Je répondrai quand on saura les choses. C’est à la personne concernée de dire, et après on verra. Ne partons pas dans des rumeurs, qui, je le subodore, sont fausses”, a poursuivi Mme Parisot. A la tête du Printemps depuis 2001, Laurence Danon, 51 ans, a décidé de quitter les grands magasins après leur cession en octobre 2006 par le groupe de luxe et de distribution PPR à la banque Deutsche Bank et à l’homme d’affaires italien Maurizio Borletti. “Le Printemps a pratiquement triplé de valeur” lorsque Mme Danon était à sa tête, a affirmé Laurence Parisot. S’exprimant “sur le fond”, la présidente du Medef a estimé qu’il fallait “des rémunérations en proportion de la performance des entreprises” et que “le lien fondamental entre la rémunération et la performance” était “la chose la plus importante”. “Il faut que les choses soient claires et soient définies au départ, au moment où le contrat entre ce nouveau dirigeant et l’entreprise est signé, d’une manière telle qu’évidemment le conseil d’administration, voire les actionnaires, soient au courant”, a-t-elle également déclaré. Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, “quand vous êtes président, directeur général d’une grande entreprise, donc mandataire social, vous savez que vous pouvez être viré du jour au lendemain” et que “dans ce cas-là, vous n’avez aucun accès avec l’assurance-chômage”. Interrogée sur les déclarations de José Bové, qui vient d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle, à propos de la rémunération des grands patrons qui gagnent “300 fois plus que les smicards”, elle a répondu que ce n’était “certainement pas le cas de 98% des chefs d’entreprise français”. Dans les petites et moyennes entreprises, “la moyenne des salaires de ces chefs d’entreprises se situe autour de 4.000, 5.000 euros” par mois, a souligné Mme Parisot. |
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