[02/02/2007 15:50:47] OSAKA (Japon) (AFP) Le PDG du groupe japonais Toyo Aluminium, Masao Imasu, a demandé vendredi l’intervention directe du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, pour régler le dossier de l’usine japonaise à Accous, dans la Vallée d’Aspe (Pyrénées-Atlantiques). “Nicolas Sarkozy doit faire un effort spécial dans le cadre de ses attributions gouvernementales”, a déclaré M. Imasu à l’issue d’un entretien avec Jean Lassalle, député UDF, au siège de son groupe à Osaka (ouest du Japon). “Les enjeux sont capitaux pour notre entreprise”, leader mondial en pâte et poudre d’aluminium, “car elle risque de mourir”, a souligné le patron de Toyo, maison mère de l’usine Toyal Europe. M. Imasu a réitéré sa promesse de maintenir les 143 emplois du site d’Accous. M. Lassalle avait observé en 2006 une grève de la faim de 39 jours pour empêcher une “délocalisation masquée” de Toyal Europe qui souhaitait étendre ses activités à Lacq, propriété du groupe pétrolier Total, situé à 65 km de là, tout en restant à Accous.
M. Lassalle a indiqué à M. Imasu que Nicolas Sarkozy allait proposer une réunion “aux environs du 20 février”, “probablement à Paris”, pour toutes les parties et “caler les dernières incertitudes”. M. Imasu s’est dit “certain d’y aller” à condition que M. Sarkozy participe à la réunion et que “certains malentendus soient levés” d’ici là. A l’issue de la grève de la faim de M. Lassalle, en avril 2006, le groupe japonais avait conclu un protocole d’accord avec M. Sarkozy pour agrandir l’usine d’Accous. M. Sarkozy avait assuré aux Japonais que “l’Etat (français), Total et les collectivités locales étaient prêts à compenser financièrement le surcoût éventuel de l’implantation à Accous”. En janvier, l’Etat et les collectivités ont soumis à Toyal Europe une première proposition sur l’aménagement d’une plateforme industrielle à Accous, proposant de prendre en charge 90% du coût total des travaux, estimé à quatre millions d’euros. Mais cette proposition, qui laisse une participation de 410.000 euros à l’entreprise, est “inacceptable” pour les dirigeants de Toyal. Toyal Europe a donc présenté à la France une contre-proposition, en offrant une participation de 58.000 euros, correspondant au prix du terrain à Lacq et souligné d’autres points de désaccord. “Je souhaite vivement pouvoir apposer ma signature sur une dernière proposition avec M. Sarkozy. Je ne veux pas dépenser davantage de temps sur cette histoire”, a insisté M. Imasu. M. Lassalle a précisé qu’il devait rencontrer M. Sarkozy dès mardi à son retour du Japon. De son côté, Alain Rousset, président PS du Conseil régional d’Aquitaine, également en visite au Japon, a jugé “close” la polémique, “inutile, injuste et affligeante”. M. Rousset a signé mercredi à Osaka avec le président de Toyo une déclaration dans laquelle l’entreprise japonaise s’engage à conserver tous les emplois à Accous. |
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