[02/02/2007 17:51:12] STOCKHOLM (AFP) L’équipementier en télécommunications suédois Ericsson, dont le bénéfice net a bondi de 8,2% l’an passé, a revu ses ambitions 2007 à la baisse, une nouvelle déception pour les marchés après celle de son principal rival, Alcatel-Lucent. Le groupe a publié vendredi un bénéfice annuel de 26,3 milliards de couronnes (environ 2,9 milliards d’euros) porté par des ventes soutenues et les bons résultats de sa coentreprise avec Sony. Ericsson a continué à accroître ses ventes. Il a ainsi réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 17% à 177,8 milliards de couronnes (environ 19,65 milliards d’euros) contre 151,8 milliards un an plus tôt. Pour le seul quatrième trimestre, le chiffre d’affaires s’est établi à 53,7 milliards de couronnes (5,93 milliards d’euros), soit un bond de 17,5% par rapport aux 45,7 milliards de 2005 et en ligne avec les attentes des analystes de SME Direkt. Ericsson a bénéficié des résultats record de la société commune créée il y a cinq ans avec le japonais Sony pour fabriquer des téléphones mobiles. Sony Ericsson, numéro quatre mondial, a en effet annoncé en janvier un triplement de son résultat net au quatrième trimestre, à 447 millions d’euros. Il a gagné des parts de marché grâce à un positionnement plus haut de gamme que ses concurrents (téléphones équipés d’appareils photo, de baladeurs…) qui lui permet de résister à la pression sur les marges en Asie. Cependant, Ericsson table désormais sur une croissance de 4 à 6% en 2007 sur son principal marché, celui de la téléphonie mobile GSM et de troisième génération (WCDMA) contre 5 à 9% précédemment. Ce marché représente plus de 80% du marché mondial des réseaux mobiles. Le marché a sanctionné cette annonce. A la clôture de la Bourse de Stockholm vendredi, le titre a cédé 5,85% à 25,75 couronnes (environ 2,84 euros) après avoir perdu 4,39% à l’ouverture, dans un marché en baisse de 0,17%. Le PDG du groupe, Carl-Henric Svanberg, a toutefois minimisé cette mauvaise nouvelle, affirmant que le groupe était “bien positionné pour 2007”. “Nous avons achevé une nouvelle année à succès et nous voyons une croissance du groupe plus rapide que celle du marché”, a-t-il dit. “Avec nos positions dominantes dans les réseaux mobiles et les services aux professionnels, ainsi que des investissements substantiels dans la prochaine génération de réseaux IP, nous disposons d’une plate-forme pour continuer à gagner des parts de marché”, a-t-il encore argué. Dernièrement, les principaux rivaux d’Ericsson avaient eux aussi déçu les marchés. Alcatel-Lucent, né en novembre de la fusion du français et de l’américain, a annoncé s’attendre à des ventes et une marge opérationnelle en baisse. Le bénéfice opérationnel du finlandais Nokia a chuté de 52% dans sa division réseaux. Par ailleurs, Ericsson affirme avoir intégré “avec succès” les actifs de Marconi. Il avait acquis le groupe britannique en octobre 2005 pour 1,2 milliard de livres (1,8 milliard d’euros) afin d’accroître sa visibilité sur le marché de la téléphonie fixe. Marconi, qui avait dans un premier temps affecté négativement le résultat d’exploitation du groupe suédois, contribue désormais à la croissance du groupe. Ericsson rappelle enfin qu’il a acquis l’américain Redback en décembre pour 2,1 milliards de dollars. Cette acquisition devrait lui permettre de renforcer sa stratégie qui consiste à aider les opérateurs téléphoniques à réduire leurs coûts tout en renforçant leurs réseaux pour des services de téléphonie, vidéo et autres services Mobiles sur internet, secteurs en forte croissance. |
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