Ce n’est nullement une première et ce n’est certainement pas la dernière que
Peugeot et Citroën nous dévoilent un même véhicule avec des finitions et
appellations différentes. On connaît bien sûr les Berlingo et Partner, la C1
et la 107, la 806 et l’Evasion, et nous en passons, voici maintenant la
C-Crosser et la 4007.
Il semblerait que chez PSA (maison mère de Peugeot et Citroën) on ne compte
pas changer une tactique qui porte plus ou moins ses fruits au risque de
troubler la clientèle fidèle et la clientèle de passage. Les nouvelles nées
de Citroën et Peugeot (qui sortiront en juillet prochain) sont deux SUV
(pour véhicule utilitaire sportif) qui se ressemblent fortement avec,
pourtant, chacun une personnalité propre. Les deux voitures sont dérivées du
Mitsubishi Outlander chez qui elles prennent quasiment tout le profil. Il
s’agit là d’une coopération franco-japonaise qui pourrait porter à terme ses
fruits.
Les deux premiers SUV français (en attendant le Koleos de Renault) ont
chacun des museaux différents. Le C-Crosser épouse l’ensemble des nouveaux
modèles de Citroën avec des projecteurs effilés pincés par les chevrons
chromés qui s’étirent sur la calandre. Cela lui offre une très belle
prestance et un avant imposant.
Peugeot, pour sa part, ne déroge pas à sa nouvelle règle, qui ne fait pas
l’unanimité, avec un avant marqué par une gueule béante. Très béante même
sur le 4007. Des lamelles verticales chromées ornent même cette calandre
ouverte, barrée comme sur la 207 par un bouclier qui ne fait pas non plus
l’unanimité. Les ouies latérales intègrent des phares antibrouillard haut
perchés qui rappellent légèrement la 407. Avec des ailes plus gonflées que
la C-Crosser (et l’outlander), rien de plus ne distingue fortement les trois
modèles si ce n’est les feux et le logo naturellement.
Modulable, le Citroën peut accueillir jusqu’à 7 passagers grâce à une 3ème
rangée dont les 2 sièges s’escamotent dans le plancher. Le rang 2 coulisse
en outre sur 80 mm pour favoriser le confort des occupants, ou celui des
valises. Il est aussi rabattable électriquement 2/3-1/3 à l’aide de deux
commandes placées dans le coffre. Celui-ci s’ouvre en 2 parties, le volet
inférieur pouvant supporter jusqu’à 200 kg pour faciliter le chargement
d’objets volumineux, ou permettre de s’asseoir dessus. Il en sera de même
chez Peugeot. Idem pour les motorisations.
Une unique motorisation diesel 2.2 HDi de 156 ch pour 380 Nm de couple
associée à une boîte mécanique à 6 rapports sera disponible lors du
lancement. Une offre essence n’est visiblement pas au programme pour le
moment. Le 2.2 HDi, doté de série d’un filtre à particule, pourra
fonctionner avec 30% de biocarburant Diester. Le C-Crosser reçoit une
transmission intégrale permettant de rouler en 2 roues motrices sur
l’asphalte (son domaine de prédilection), en 4 roues motrices ou en mode
lock (blocage de différentiel) lors d’escapades plus viriles.
Sur le plan dynamique, Peugeot précise que la direction, le train arrière,
les suspensions, le freinage et les pneumatiques ont été adaptés (par
rapport à l’Outlander) pour «une efficacité maximale».
