Les soldes d’hiver, normalement une
occasion privilégiée pour le shopping, sortent si peu de l’ordinaire de tous
les jours que l’on se demande si les commerçants se rendent compte qu’en
agissant de la sorte ils s’engouffrent dans un cul de sac ne débouchant sur
rien.
Mais peut-être les commerçants tunisiens devraient-ils simplement retourner
à l’école pour réviser les fascicules relatifs à la motivation du
consommateur. Car n’importe qui ayant assimilé les règles de base du
marketing restera sans voix devant le peu de cas que l’on fait de cette
chose si précieuse qu’est l’événementiel.
L’événementiel est ce chapitre qui, sous d’autres cieux, mobilise les
énergies et les ressources, motive la préparation de programmes de grande
précision et de timing hautement rigoureux, implique les meilleurs créatifs
que l’on puisse trouver pour sortir des sentiers battus…
Pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres, nous attirerons l’attention
sur ce que Dubaï a fait de l’événementiel et du shopping. Une symbiose
extraordinaire qui ne diversifie les éléments que pour mieux les assortir au
sein d’un grand schéma fédérateur poursuivant le but d’étendre le succès à
tous les participants. Et une ambiance qui hypnotise quasiment les visiteurs
pour les convaincre que les opportunités sont réelles et les encourager à
délier les bourses.
Voilà ce qui ne va pas et voici ce qui manque aux soldes d’hiver qui
viennent de commencer : du bon sens et de l’ambition et comprendre que,
désormais, les consommateurs doivent être séduits. Ce sont les nouvelles lois de
l’offre et de la demande.