Si la Sotetel semble plus que jamais résolue à reprendre du poil de la bête,
il nous semble certain que si elle ne s’investit pas dans un marketing de
haut niveau, elle sera probablement incapable de créer la nouvelle image
dont elle a tant besoin pour convaincre un marché qui n’est plus celui des
années 1980.
C’est officiel, le premier Conseil d’administration à être présidé par M.
Ahmed Mahjoub a donné lieu à une détermination d’agir avec force pour
redorer le blason de la Sotetel, passablement terni après des années passées
dans une sorte d’hibernation. Le nouveau projet de budget est ainsi porteur
de projections ambitieuses qui vont jusqu’à viser une augmentation de
revenus au-delà des 20%.
Ce qui a également attiré notre attention, c’est la décision de créer trois
comités consultatifs pour donner corps à de nouvelles orientations à
l’entreprise : un comité technique et stratégique, un comité opérationnel,
financier et comptable, et un comité de direction. Avec eux, la Sotetel se
déploiera désormais sur trois fronts majeurs :
–
la modernisation de la gestion technique,
– l’adoption d’une nouvelle politique de gestion des ressources humaines,
– la mise en place d’un système de pilotage des performances financières et
techniques.
Tout cela avec manifestement un esprit d’assainissement dont l’entreprise a
absolument besoin pour une remise sur les rails. Les fondamentaux, si l’on
ose dire. Et c’est une excellente chose mais cela ne sera sans doute pas
suffisant. Car la Sotetel doit comprendre qu’elle se trouve aujourd’hui dans
un environnement hautement concurrentiel et que cette orientation ira
immanquablement en prenant de l’ampleur au fur et à mesure que nos choix
d’ouverture feront tomber les dernières barrières de protection.
La Sotetel devra donc devenir encore plus ‘’agressive’’, à l’image de la
compétition ambiante. Une agressivité que les consommateurs doivent relever
et qui doit faire la différence auprès d’eux. Les produits (et l’image même
de l’entreprise) auront à faire de vrais efforts de séduction au milieu
d’une offre pléthorique et c’est donc le facteur marketing qui devra prendre
la place qu’il mérite au sein de sa nouvelle stratégie.