[06/02/2007 18:37:28] PARIS (AFP) Quelque 3.000 à 4.000 emplois par an devraient disparaître dans la filière automobile durant les quatre prochaines années en France, selon les premiers résultats d’une étude de l’Observatoire des métiers de la métallurgie (organisme paritaire syndicat-patronat) annoncés mardi. D’après des résultats qui restent à affiner, entre 30 et 50.000 emplois par an devraient être supprimés dans l’ensemble de la métallurgie au cours des cinq prochaines années, selon cette étude qui doit être publiée en mars, et qui a été présentée par plusieurs intervenants lors d’un colloque organisé par la CFDT à Paris sur le thème “quel avenir pour l’industrie automobile en France et en Europe?”. “Ce résultat net masque une rotation importante puisqu’il y aura environ 150.000 départs (retraites, fermetures d’entreprises, démissions…) et 100.000 recrutements chaque année dans la métallurgie”, a déclaré Dominique de Calan, délégué général adjoint de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM, patronat). Pour la filière automobile (équipementiers compris), l’étude, commandée par l’Observatoire à trois centres de recherche (Cereq, Bipe, cabinet Ambroise Bouteille), prévoit “3 à 4.000 suppressions d’emplois dans les quatre ans qui viennent”, a précisé M. de Calan. La filière automobile, comptant quelque 700.000 salariés selon la CFDT (chez les constructeurs, les équipementiers et les sous-traitants), “a été créatrice d’emplois jusqu’en 2003 en France, y compris dans des secteurs en recul comme le textile ou la mécanique”, a souligné Dominique Gillier, secrétaire général de la fédération générale CFDT des mines et de la métallurgie (FGMM). Mais face à la “saturation des marchés en Europe de l’Ouest”, à “l’usage de la voiture qui se modifie”, à la “concurrence accrue en matière de coûts et d’innovation” notamment, la filière “souffre d’une conjoncture et d’évolutions défavorables”, a-t-il expliqué. “Ce qui vient d’être possible avec l’impulsion des pouvoirs publics”, à savoir un accord conclu le 24 janvier entre les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants pour réduire les délais de paiement, “devrait être possible pour résoudre beaucoup d’autres problèmes”, a ajouté M. Gillier. M. de Calan a indiqué avoir été chargé par le ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, de diriger un groupe de travail devant fixer des objectifs communs de long terme à la filière. Marcel Grignard, un des secrétaires nationaux de la CFDT, a regretté que le gouvernement n’en ait pas référé aux partenaires sociaux avant de prendre une telle initiative qui, a-t-il cependant espéré, permettra de “mieux anticiper l’avenir”. |
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