L’état civil du XIXe siècle entre sur internet grâce aux “généannoteurs”

 
 
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Mme Denis-Gouyette montre un ancien registre d’état civil que des bénévoles vont mettre sur le site internet des archives municipales de Rennes, le 7 février 2007 (Photo : André Durand)

[10/02/2007 11:30:39] RENNES (AFP) Passionnés de généalogie, une cinquantaine de “généannoteurs” de toute la France répertorient sur internet des actes de naissance du XIXe siècle de la ville de Rennes, une initiative destinée à faciliter la tâche aux millions de Français à la recherche de leurs ancêtres.

L’expérience a été lancée en 2005 par les Archives municipales de Rennes, pionnières dans le développement des archives numérisées.

Elle permet d’accéder d’un simple clic à des informations habituellement difficile d’accès et de faire gagner un temps précieux aux généalogistes amateurs. “Il est désormais possible de taper directement le nom désiré au lieu de chercher page après page sur les états civils, ce qui peut prendre des heures”, explique Chantal L’Huillier.

Cette habitante de Meurthe-et-Moselle est l’un des cinquante “généannoteurs” travaillant bénévolement avec les Archives de Rennes. La généalogie est pour elle “une passion” qu’il “ne faudrait pas commencer” à vivre tellement elle est dévorante.

Chantal L’Huillier a découvert l’initiative rennaise en remontant l’arbre généalogique de sa mère, originaire d’Ille-et-Vilaine. Depuis, elle reçoit tous les deux mois par courriers électroniques les pages numérisées des registres des naissances, dont elle doit déchiffrer un à un les noms de famille, avant de renvoyer les fichiers décryptés sur le site des archives municipales. “J’y travaille un petit peu tous les jours”, raconte-t-elle.

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La directrice des archives municipales, Catherine Laurent consulte un registred’état civil le 7 février 2007 à Rennes (Photo : André Durand)

La généalogie est l’un des passe-temps préféré des Français, dont 42% disposent déjà de l’arbre généalogique de leur famille, selon une étude réalisée en juin 2006 par Ipsos à la demande du site internet notrefamille.com. Ils sont 23% à s’être intéressés à cette science au cours des deux dernières années, dont 15% en faisant des recherches pour établir une arbre généalogique et 13% en visitant un ou plusieurs sites internet.

Les Archives de Rennes espèrent avoir totalement indexé le registre des naissances des années 1793 à 1880 d’ici la fin du premier trimestre, indique Jocelyne Denis-Gouyette, responsable du programme. “Nous passerons ensuite au registre des décès”.

Le développement d’un nouveau logiciel devrait parallèlement offrir un gain de temps avec l’automatisation des procédures de contrôle, explique Mme Denis-Gouyette.

D’autres villes s’intéressent à l’expérience de Rennes, dont la notoriété a profité de l’obtention du Prix Territoria 2006, attribué aux réalisations les plus innovantes des collectivités territoriales.

 10/02/2007 11:30:39 – © 2007 AFP