Un régulateur de télécom qui ne communique rien, ça existe ! C’est chez nous !
Les régulateurs du
monde entier se sont réunis, il y a quelques jours à Dubaï, à l’occasion de
leur conférence annuelle. Parmi les mesures convenues, il en était une qui
m’a interpellé et j’espère qu’elle a également interpellé notre chère
Instance de régulation.
Il s’agit de leur
devoir de protéger le consommateur. Comme je ne me sens vraiment pas protégé
par l’ODC (Organisation de défense du consommateur, qui s’est métamorphosée
en une Organisation de Donneuse de Conseils), en ce qui concerne les
télécommunications, j’espère que l’INT (Instance nationale des
télécommunications) le fera à sa place et ce conformément à ce que les pairs
de cette même INT aient formulé.
En quoi le régulateur
tunisien pourrait me protéger et me défendre ? Je peux dresser toute une
liste, mais je me limiterai à quelques points que je juge assez urgents à
régler.
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Je voudrais
que l’INT pousse nos deux opérateurs à baisser leurs tarifs qui restent, à
mon sens, encore élevés (chose que je ne cesserai jamais de demander de
toute façon).
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Je voudrais
que l’INT oblige les deux opérateurs à réviser à la baisse les tarifs des
SMS inchangés depuis leur mise en service.
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Je voudrais
que l’INT oblige les deux opérateurs à ce qu’il y ait une passerelle entre
eux pour les envois et réceptions de MMS.
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Je voudrais
que l’INT oblige, conformément à la loi d’ailleurs, à ce que les deux
opérateurs affichent leur tarification roaming sur leur site Internet. Car
jusque-là, chaque fois que je voyage, c’est une facture salée qui m’attend
au retour.
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Je voudrais
que l’INT mette en place un numéro vert pour le public pour que celui-ci
puisse s’adresser à elle et faire monter ses plaintes.
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Je voudrais
que l’INT nous dise pourquoi les deux opérateurs n’ont pas encore
commercialisé certains services (comme le push mail par exemple) alors qu’il
a été annoncé haut et fort dans tous les médias il y a quelques mois de
cela.
Est-ce que toutes ces
volontés ont une chance d’être exaucées ? Malgré mes sérieux doutes, je ne
me suis pas empêché de les formuler. Après tout, qu’est-ce qui m’en empêche
? J’ai quand même le droit de rêver que notre chère INT sorte de sa
léthargie et fasse son travail ou, du moins, communique sur le travail
qu’elle a effectué. D’autant plus que la communication chez l’INT semble
être quelque chose de totalement inconnue. Jugez-en à travers son site
Internet dont la dernière actualité remonte à novembre 2006. Et encore,
c’est une actualité qui n’intéresse pas vraiment le grand public puisqu’elle
touche à une simple activité de son dirigeant.
Un site pour faire
l’auto promo du boss en somme. Allez voir dans la rubrique des rapports et
vous allez remarquer que le dernier date de 2003. Oui, oui, je ne plaisante
pas, je dis bien de 2003 !
Dans un pays qui a
organisé le SMSI, on a un régulateur qui ne sait toujours pas que
l’Internet, ça sert à balancer de l’actualité en temps réel.
Quoi d’autre en termes
de communication de la part de l’INT (peut-être qu’il faudra dire absence de
communication) ? Je ne vois pas grand-chose d’autre à noter (on dirait
qu’ils sont payés pour ne rien faire tellement ils ne communiquent sur rien
!) à part ce droit de réponse exercé sur un confrère de la place à travers
une réponse totalement à côté du sujet puisque l’INT a répondu sur un point
où elle n’a pas été accusée, alors qu’elle a laissé sans réponse les points
sur lesquels on l’interpellait!
Bref, tout cela ne
m’encourage pas vraiment à croire que mon cher régulateur va accéder à tous
mes vœux concernant les deux opérateurs téléphoniques tunisiens, mais
j’espère quand même ! Et si je m’amuse à espérer tout cela à haute voix
devant vous, c’est pour une raison toute simple : on sera nombreux à espérer
et peut-être que là, l’INT va nous écouter et accéder à nos vœux les plus
légitimes ! Ne serait-ce que quelques-uns !