Jean-Michel Severino : La mise à niveau environnementale, sociale et éthique est également incontournable
Exporter
dans les pays de l’OCDE exigera de plus en plus des entreprises qu’elles
soient à niveau en matière de normes environnementales, sociales et
éthiques.
La certification ISO –ou autre- est certainement une nécessité pour toute
entreprise voulant pénétrer le marché d’un pays membre de l’OCDE. Mais ce
«passeport » sera de moins en moins suffisant, ainsi que l’a fortement
martelé M. Jean-Michel Severino. Invité, lors d’un déjeuner-débat –qui a
pris l’allure d’une discussion à bâtons rompus-, organisé vendredi 9 février
par l’ATUGE, en partenariat avec le Centre des Jeunes Dirigeants-UTICA, à se
prononcer sur «les obstacles non-tarifaires » auxquels les entreprises
non-européennes sont de plus en plus confrontés à l’entrée du marché
européen, le directeur général du groupe de l’Agence Française de
Développement (AFD) a reconnu l’existence de telles entraves, tout en en
minimisant l’importance.
«Il faut dépasser les questions douanières et regarder ce qui se passe sur
les marchés des pays de l’OCDE », conseille l’orateur. Qui constate qu’il est
«aujourd’hui impossible pour une entreprise d’exporter vers ces pays en
ignorant les normes environnementales, sociales et éthiques » ainsi que la
pression sociale poussant à ce de telles normes soient respectées. De plus, le
contribuable dans les pays développés veut que «l’argent public dépensé dans
les pays en développement » le soit aussi en harmonie avec ces normes.
De ce fait, «aider les entreprises à améliorer leurs performances dans ces
domaines, à évoluer pour faire face à ces défis, devient un axe important de
l’action de l’AFD », conclu le patron de l’AFD. Avis aux patrons
avertis !