Des groupes de médias accusent Google de tirer profit des sites de piratage

 
 
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Logo de Google (Photo : John D. McHugh)

[13/02/2007 16:04:33] NEW YORK (AFP) Plusieurs grands groupes de médias ont accusé le géant internet Google de tirer profit de sites de téléchargement de films pirates en leur vendant des bandeaux publicitaires, écrit lundi le Wall Street Journal en citant des sources proches du dossier.

Le groupe Google a répondu vendredi aux groupes de médias qu’il prendrait des mesures pour empêcher que cette situation se reproduise.

Selon le WSJ, des dirigeants de News Corp., Viacom, Sony, NBC, Time Warner et Walt Disney ont protesté auprès de Google, accusant le moteur de recherche d’avoir délibérément orienté le trafic internet vers deux sites de piratage et de leur avoir vendu des publicités. Ce que Google avait reconnu dans le cadre d’une procès contre les créateurs de ces sites fin 2006, ajoute le WSJ.

En effet, les deux sites en question, EasyDownloadCenter.com et TheDownloadCenter.com, vendaient un logiciel de téléchargement pour 29,95 dollars par an, destiné à chercher des films à télécharger sur internet.

Ils n’hébergeaient eux-mêmes aucun matériel piraté mais faisaient la promotion de films encore en salle, non disponibles en téléchargement légal. Leurs fondateurs, Brandon Drury et Luke Sample, ont été poursuivis devant un tribunal de New York en octobre 2005 par les majors d’Hollywood.

Ils ont affirmé au tribunal qu’au vu du fort trafic qu’ils attiraient, Google les avaient contactés pour leur vendre des mots-clés publicitaires comme “piratés” ou “télécharger le film Harry Potter”, et même consenti des avances pour leurs paiements, poursuit le WSJ. Et devant le tribunal, un représentant de Google aurait largement corroboré leurs dires, ajoute le WSJ.

Google tire la majorité de son chiffre d’affaires de la vente automatisée de mots-clés, qui se transforment en liens publicitaires placés sur les côtés des pages de son moteur de recherche lorsque les internautes tapent ces mots-clés.

Les deux sites mis en cause ont généré 1,1 million de dollars de recettes entre 2003 et 2005, dont 809.000 dollars ont été reversés à Google, selon le journal.

Interrogé par l’AFP, Google n’a pas répondu à des demandes de commentaires.

Google a répondu aux majors qu’il interdisait aux annonceurs de promouvoir du matériel sous copyright et qu’il comptait encore améliorer son système de vérification des publicités.

Par ailleurs, écrit le WSJ, plusieurs de ces majors sont en pourparlers pour créer un rival du site d’échanges de vidéos YouTube, propriété de Google.

 13/02/2007 16:04:33 – © 2007 AFP