Le coût des programmes Sarkozy et Royal, selon l’Institut de l’entreprise

 
 
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Nicolas Sarkozy entouré de Michèle Alliot-Marie, Christian Estrosi, André Santini et François Fillon le 11 février 2007 à Paris (Photo : Dominique Faget)

[13/02/2007 08:25:32] PARIS (AFP) A plus de deux mois du premier tour de la présidentielle, les promesses des favoris des sondages, Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS), se chiffrent déjà, pour l’un comme pour l’autre, à près de 50 milliards d’euros, selon l’Institut de l’entreprise.

Ces évaluations, réalisées par la cellule de chiffrage de l’Institut, au fil des annonces par trois experts de sensibilités différentes, sont consultables en ligne sur le site www.débat2007.fr. Elles sont provisoires et partielles, certaines mesures étant jugées “non chiffrables”.

L’Institut de l’entreprise est un centre de réflexion patronal qui compte plus de 120 entreprises adhérentes.

– PROPOSITIONS DE NICOLAS SARKOZY: 49,9 milliards d’euros

– ECONOMIES OU RECETTES NOUVELLES: 9,75 milliards d’euros

Parmi les mesures les plus coûteuses annoncées par le candidat de l’UMP, figurent ses annonces en faveur de l’enseignement et de la recherche (extension du crédit impôt recherche, doublement des places en IUT…) évaluées à 10,2 milliards d’euros.

Autre gros secteur de dépense, la fiscalité: l’exonération de charges sociales et d’impôts de toutes les heures supplémentaires coûterait 4,6 milliards d’euros, l’exonération de droits de succession pour 95% des Français, 5 milliards, et l’abaissement du bouclier fiscal à 50% des revenus et la déduction de l’impôt sur la fortune des sommes investies dans les PME (jusqu’à 50.000 euros), 4 milliards. Le coût de la baisse de la TVA sur la restauration à 5,5% est évalué à 2,5 milliards.

Pour financer ces mesures, le candidat de l’UMP envisage parallèlement des nouvelles recettes ou des mesures d’économies — chiffrées à environ 10 milliards d’euros — telles l’alignement des régimes spéciaux de retraite sur le régime général (3 milliards de “gain”) ou le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite (5 milliards).

– PROPOSITIONS DE SEGOLENE ROYAL: 48,6 milliards d’euros (certaines annonces récentes de la candidate socialiste n’ont pas encore été chiffrées)

– ECONOMIES OU RECETTES NOUVELLES: non précisées

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Ségolène Royal à son arrivée le 11 février 2007 à Villepinte (Photo : Eric Feferberg)

L’augmentation de 10% du budget de la recherche durant cinq ans coûterait 7 milliards d’euros supplémentaires à l’Etat, la mise en place d’un revenu de solidarité active, 6 milliards, et la création “d’emplois tremplins” supplémentaires pour porter leur nombre à 500.000, également 6 milliards.

La création d’une allocation d’autonomie pour les jeunes est évaluée à 7 milliards et la garantie d’activité “jeunes” à 2 milliards.

Parmi les mesures annoncées dimanche, le doublement du budget de la Justice coûterait 6 milliards et celui de l’allocation de rentrée scolaire, 1,4 milliard, a indiqué à l’AFP l’Institut de l’entreprise.

Du côté du financement, si le projet du Parti socialiste préconise de revenir sur certaines baisses d’impôt ou de supprimer des niches fiscales, Ségolène Royal n’a pas encore précisé ses pistes de recettes nouvelles ou d’économie, selon l’Institut de l’entreprise.

 13/02/2007 08:25:32 – © 2007 AFP