Ce court mois de février –qui fait la joie de beaucoup
de salariés et aussi de ceux qui fêtent Sidi Valentin– est aussi caractérisé
par les soldes. On a vu des scènes surréalistes dans certains magasins et
boutiques :
– des gens qui font le pied de grue avant l’ouverture
du magasin pour s’y engouffrer dès l’ouverture et y dépenser leur salaire ;
– d’autres qui ont même pris une journée de congé à cet effet ;
– et aussi ceux qui, comme Cendrillon, attendaient minuit pour profiter de
la manne textile en errant avec un caddie dans un grand magasin de la place
et y ont laissé savate et portefeuille ; etc.
Semble-t-il, ce sursaut commercial durant cette courte
période a vu aussi des soldes dites privées «essemisés » profiter avant
l’heure à une clientèle choisie qui ne s’en n’est pas privée.
Mais alors, pourquoi donc acheter durant l’année si on
peut acheter durant les soldes ? La question est liée à la définition du
terme soldes : – est-ce une offre qui permet au magasin de vider ses stocks
et renouveler ses collections ? Est-ce un attrape-nigaud ? Est-ce cela
pousse à la consommation ?
Nous sommes une société encore récente et les
sociologues ont encore du boulot pour faire une analyse comportementale du
consommateur ….
Alors je me suis livrée à une petite analyse et si je
me trompe, rectifiez-moi : – prenez un article donné dont le prix usine est
PU (pour Prix unitaire) ; le revendeur en achète une quantité N et prévoit
un prix de vente PV (pour Prix de vente) qui intègre un coefficient
multiplicateur K qui inclut toutes ses charges, sa marge et taxes, et ce
dans l’hypothèse où tout le stock est vendu.
Mais pour diverses raisons une partie de ce stock ne se
vend pas partie que nous appellerons I – soit un taux d’invendu de x- , et
pour la liquider il doit appliquer une remise sur le prix de vente remise
appelée R et la question qui se pose est la suivante : quelle doit être
cette remise pour que le revendeur se retrouve au moins en équilibre
financier moyennant une réduction & de sa marge nette m qui peut aller de 0
à 100% après déduction de tous les frais – on peut trouver facilement la
liaison entre le taux d’invendus x la réduction & de la marge du
commerçant & m la remise R x =& m / (1-R).
Prenons 3 exemples : – un magasin qui vend tout avant
les soldes x = 0 et donc il ne réduit pas sa marge donc & =0 – un magasin
qui vend la moitié de son stock – x=0 ;5- a le choix entre plusieurs
solutions qui d’une manière ou d’une autre toucheront et la marge et le
solde – le cas le plus dramatique ou x=1 – rien n’est vendu et il faut
prévoir ainsi un solde maximum ou changer d’articles ou de métier.
Mais tous ces calculs n’ont pas de sens car derrière
tout ça, il y a la notion de prix juste et de juste prix et certains
articles se vendent toute l’année parce que leurs prix sont adaptés à
l’environnement socioéconomique.
Pour conclure, je citerai une vieille boutade «un
article bon marché est rare, or tout ce qui est rare est cher, donc un
article bon marché est cher»…