L’âge de la retraite : La variable et les ‘’Trésors vivants’’ !
Il existe, bien sûr, un âge légal de la retraite en Tunisie, mais le sujet
n’est pas aussi simple qu’on le croit. Aux standards actuels de la vie dans
notre pays, les dames et les messieurs de 60 ans sont en pleine forme,
capables de donner le change et prêts à en découdre. Alors, pourquoi s’en
défaire ?!
Seulement, il faut clairement dire, d’emblée, que la Tunisie fait
intelligemment la différence entre secteur public et secteur privé.
Car, certes, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la
Fonction publique et du Développement administratif vient de signifier, lors
de la dernière séance de dialogue avec les députés, qu’il n’est nullement
envisagé de retarder l’âge de départ à la retraite (fixé actuellement à 60
ans), mais il a expressément souligné qu’il ne parlait que de la fonction
publique, allant jusqu’à citer la raison de cette orientation : la prise en
compte de la pression des demandes d’emploi des jeunes, particulièrement
ceux qui sont diplômés de l’enseignement supérieur.
Reste le secteur privé. Et là, il ne peut s’agir que d’une variable puisque
aucun cas ne ressemble à un autre et s’il y a une frange étroite qui
choisira de quitter la vie active, il reste un grand nombre de ces ‘’jeunes
retraités’’ dont le monde de l’entreprise ne peut se passer. En vérité, il
s’agit rien de moins que de ‘’Trésors vivants’’ et d’un capital ô combien
précieux au moment où l’expérience et le savoir-faire sont les valeurs
montantes du marché. Des atouts irremplaçables qui permettent aux
entreprises de gagner du temps et de l’argent.
Partout dans le monde, les entreprises qui réussissent le plus sont celles
qui ont su allier les qualités créatives des jeunes innovateurs au
savoir-faire organisationnel des vieux loups. Une alchimie qui rend
l’entreprise apte à répondre aux grandes sollicitations du marché et donc
capable de s’imposer et de garder son rang.