La Bourse de Paris termine en très léger recul

 
 
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Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[15/02/2007 17:17:48] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en très léger recul jeudi, le CAC 40 cédant 0,09% malgré une série de résultats supérieurs aux attentes des analystes et de prévisions optimistes pour l’année 2007, affecté par des prises de bénéfices dans le secteur bancaire.

L’indice parisien vedette a perdu 4,96 points à 5.720,88 points, dans un volume d’échanges très élevé de 7,616 milliards d’euros, se maintenant toutefois au-dessus du seuil des 5.700 points franchi la veille. L’indice avait clôturé mercredi à un nouveau plus haut depuis 2001.

Londres a gagné 0,19%, mais Francfort a terminé quasi stable (-0,04%) et l’Eurostoxx 50 a cédé 0,26%.

La publication d’une série de résultats globalement supérieurs aux estimations a reçu un accueil contrasté, les investisseurs sentant “quand même venir une tendance à la croissance des bénéfices moins rapide que par le passé”, a commenté Romain Boscher, gérant chez Groupama Asset Management.

“Il n’y a pas vraiment de déceptions, mais parfois le marché s’était un peu emballé, comme dans le cas du secteur bancaire, où les investisseurs deviennent plus attentifs, même si les résultats dépassent les attentes”, a ajouté M. Boscher.

Selon un vendeur d’actions d’une maison de courtage indépendante, “les valeurs qui ont déçu ce matin ont amplifié leurs pertes, notamment les bancaires qui pèsent lourdement dans les indices. Capgemini, Michelin et LVMH n’ont fait qu’enrayer ces baisses”.

“Le contexte macroéconomique reste cependant très positif, après le discours rassurant de Ben Bernanke”, le président de la Réserve fédérale américaine entendu mercredi et jeudi au Congrès, et en dépit de chiffres plutôt décevants publiés aux Etats-Unis, a précisé ce courtier.

La production industrielle de janvier aux Etats-Unis, attendue stable, a reculé de 0,5% par rapport à décembre tandis que les demandes hebdomadaires d’allocation chômage ont dépassé les prévisions des économistes, retrouvant leur niveau le plus élevé depuis la semaine du 25 novembre.

En tête des hausses du CAC 40, Michelin (+6,74% à 80,00 euros) a touché un nouveau record historique dans la matinée, à 80,30 euros, les investisseurs se montrant confiants dans les perspectives d’amélioration de la croissance et des marges du groupe en 2007, ce qui compensait des résultats 2006 décevants.

LVMH (+5,85% à 87,70 euros) a été dopé par l’annonce d’un bénéfice net 2006 record, en hausse de 30% et supérieur aux attentes des analystes, en particulier pour l’activité vins et spiritueux, ce qui a compensé l’essoufflement de la marque Louis Vuitton au Japon.

Thomson (-4,12% à 14,88 euros) a plongé malgré son retour à un léger bénéfice net en 2006, après la perte de 2005. Les progrès sur les marges bénéficiaires ne font pas oublier que le groupe fait face à une vive concurrence dans un secteur où l’innovation reste forte.

BNP Paribas (-3,79% à 83,70 euros) a également souffert, ses résultats trimestriels dépassant légèrement les attentes mais sans grande surprise, sur fond de crainte pour les marges dans l’activité de crédit, sensible à la remontée des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne.

Société Générale (-1,68% à 135,00 euros) et Crédit Agricole (-2,63% à 32,25 euros) ont également subi l’influence de ces inquiétudes.

Danone (+4,58% à 125,70 euros) a profité de sa croissance interne supérieure au consensus, tirée par le secteur boissons et la zone Asie, de la hausse de plus de 20 points de base de sa marge opérationnelle courante, et a confirmé ses objectifs de résultats révisés récemment à la hausse pour 2007.

Capgemini (+5,62% à 53,60 euros) prévoit de réaliser une marge opérationnelle de 7% en 2007, contre une marge de 5,8% enregistrée en 2006, et a confirmé son objectif d’une marge opérationnelle à 8,5% en 2008, en intégrant l’acquisition de la société informatique Kanbay.

L’Oréal (-1,29% à 80,60 euros) a cédé du terrain malgré la hausse de 11,9% de son bénéfice net hors éléments non récurrents en 2006, ressorti toutefois un peu en-dessous des attentes des analystes.

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 15/02/2007 17:17:48 – © 2007 AFP