Les Falcon de Dassault profitent du boom de l’aviation d’affaires

 
 
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Le PDG de Dassault Aviation Charles Edelstenne, le 15 février 2007 à Saint-Cloud (Photo : Martin Bureau)

[15/02/2007 17:03:29] PARIS (AFP) Dassault Aviation a vendu un nombre record de jets Falcon en 2006, profitant comme les autres constructeurs de la vitalité du marché mondial de l’aviation d’affaires, en pleine effervescence.

L’avionneur français a annoncé jeudi avoir engrangé l’an dernier un “niveau historique” de 158 commandes pour ses avions d’affaires haut de gamme, après 123 en 2005.

Dassault Aviation a par ailleurs livré 61 jets en 2006, après 51 l’année précédente, et compte encore augmenter la cadence avec quelque 80 livraisons prévues en 2007.

“Le marché continue à être porteur”, a commenté le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, dont le groupe, également présent dans le militaire, tire 62% de son chiffre d’affaires des ventes de Falcon.

Le dernier-né de la gamme, le triréacteur de luxe 7X, vendu aux alentours de 40 millions de dollars et capable de franchir d’une traite Genève-Los Angeles, s’est vendu à plus de 150 exemplaires depuis son lancement, et commencera à être livré au deuxième trimestre.

Les autres avionneurs mondiaux profitent aussi de cette effervescence.

Le canadien Bombardier, numéro un mondial en valeur dans l’aviation d’affaires, a augmenté ses livraisons de 14,5% en 2006, à 213 appareils, selon les dernières statistiques de l’Association des constructeurs de l’aviation générale (Gama).

Au total, les livraisons mondiales de jets d’affaires ont bondi de 18% en 2006, à un niveau record de 885 unités, selon l’association basée aux Etats Unis.

Les perspectives à long terme sont alléchantes: selon le motoriste américain Honeywell, près de 10.000 avions d’affaires trouveront preneur entre 2006 et 2016.

“Contexte économique mondial favorable, nouveaux besoins de mobilité, ou encore difficultés d’accès aux grands aéroports internationaux” ont contribué depuis 2005 à favoriser l’essor de ce mode de transport au-delà des Etats-Unis, où est concentrée 72% de la flotte mondiale d’avions d’affaires, souligne un récente étude de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

L’accès à l’aviation d’affaires a également été simplifié en Europe avec l’apparition de la propriété partagée, via l’acquisition de parts d’avions ou d’heures de vol auprès d’un prestataire, comme l’américain NetJets.

L’Europe devrait ainsi représenter 16% du marché mondial des avions d’affaires en 2011, contre 10% aujourd’hui, selon la DGAC.

“Il n’y a pas si longtemps, nous réalisions 40% de nos ventes en dehors des Etats-Unis. Cette année, ce chiffre est monté à 60% avec une forte impulsion venant d’Europe. Ce n’est pas le marché américain qui s’est affaibli, ce sont les autres marchés qui ont enregistré une forte croissance”, confirme M. Edelstenne, de Dassault Aviation.

Encouragé par le boom du secteur, le groupe français prévoit d’enrichir sa famille Falcon d’un nouvel appareil de moyenne gamme, dont le lancement est prévu vers le mois d’avril.

Autre créneau prometteur: celui des “microjets” légers et ultra-légers de 5 à 6 places, aisément pilotables, dont le tarif oscille entre 1 et 3 millions de dollars et qui semblent séduire à la fois particuliers et sociétés d’avions-taxi.

Dans le sillage des précurseurs amricains, Eclipse et Cessna, une demi-douzaine de constructeurs se sont lancés sur le marché, dont Embraer, avec son micro-jet Phenom, qui totalise 350 commandes depuis ons lancement en 2005. Selon les autorités américaines de l’aviation civile, 4.500 jets de poche voleront aux Etats-Unis d’ici à 2016.

 15/02/2007 17:03:29 – © 2007 AFP