Composants automobiles : Soyons plus sérieux… !

 
 

industrie90.jpgCertes, les industries mécaniques sont aujourd’hui parmi les secteurs qui
font la fierté de l’industrie tunisienne mais, quand on les compare avec la
concurrence internationale, nous constatons malheureusement que nous sommes
restés au milieu du chemin, n’appartenant ni à la cohorte des spectateurs
hors du coup, ni à celle des vrais acteurs capables de soutenir la
comparaison avec n’importe qui. 

Les conclusions de l’Etude de positionnement stratégique de la branche
composants automobiles mécaniques que vient de présenter l’Agence de
promotion de l’industrie (API), devrait, pour le moins, nous inviter à
réfléchir sur ce que nous voulons vraiment, car ces conclusions sont assez
mitigées. 

Il apparaît ainsi qu’à la fin de l’année 2005, la branche des composants
automobiles mécaniques compte 25 entreprises certifiées (ISO 9000, ISO 14001
et ISO TS 16949), soit à peine 30% du total des entreprises de la branche.
Ceci au moment où de plus en plus les constructeurs automobiles ont tendance
à traiter avec un nombre limité de fournisseurs qui doivent être capables de
co-développer avec les constructeurs des modules pour lesquels ils confient
la responsabilité totale en termes de développement, d’industrialisation et
de qualité. Et là, il est clair que si l’on ne satisfait pas aux standards,
on risque de se laisser mettre sur le bas-côté. 

On y constate également que la capacité de production des entreprises
tunisiennes est insuffisante pour aborder le marché international. Mais pas
seulement car si nos prix sont intéressants, nous avons encore de sérieuses
faiblesses en matière de technologie et de services. Et ceci à cause du fait
que nous n’investissons pas assez dans la Recherche&Développement, la
conception, les procédés de respect des délais… 

Certes, en 2005, la production du secteur composants automobiles a atteint
840 millions de dinars et son taux de couverture des importations par les
exportations a caracolé à 90% à la fin de cette même année, mais si nous
souhaitons garder notre rang et ne pas nous laisser engloutir par le tsunami
asiatique et européen de l’Est, il nous faut être encore plus sérieux.


T.B.