Etude de positionnement stratégique : Forces et faiblesses de la branche «composants automobiles mécaniques»

Par : Tallel
 
 

im2_010206.jpgAvec 84 entreprises, dont
29 sont totalement exportatrices, le secteur des «composants automobiles
mécaniques » a des atouts –dont la proximité du marché européen, et la
modernisation de l’outil de production-, mais aussi des faiblesses, parmi
lesquelles une surcapacité de production, un faible investissement dans la
formation, et retard technologie par rapport aux pays concurrents.
 

C’est le thème d’un séminaire qui a été organisé jeudi 15 février à
l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), dont l’ouverture a été
assurée par le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME, M. Afif
CHELBI, et ce en présence de M. Odoardo COMO, premier secrétaire à la
Délégation de la Commission européenne en Tunisie,  de M. Faycel ACHOUR,
président de la Chambre syndicale nationale des fabricants des composants
automobiles, ainsi que de plusieurs représentants du secteur. 

Cette étude a particulièrement ciblé les ‘’équipements moteurs’’, les
‘’organes d’échappements’’, ceux de ‘’transmission’’ et de ‘’direction, de
suspension et d freinage’’ et enfin les ‘’équipements de carrosserie’’. 

Pour
ce faire, elle a été scindée en deux parties ; la première  présente ‘’’la
situation actuelle et le positionnement de la branche’’, alors que la
seconde partie expose ‘’la stratégie de développement et la branche et un
plan d’actions’’. 

Il
ressort de l’étude que la branche des composants automobiles mécaniques et
leurs accessoires compte environ 84 entreprises, dont 29 sont totalement
exportatrices et emploient 59% des 10.242  emplois créés par l’ensemble du
secteur. 

L’étude indique également que 37 des 84 entreprises ont une participation
étrangère dans leur capital avec la France en première position (21
entreprises), suivie de loin de l’Italie avec seulement 6 entreprises.  

Concernant les importations de la branche, leur volume a atteint un TCAM
(taux de croissance annuelle moyen) de 6,8% en 2005 pour une valeur de 402
MDT. Quant aux exportations, elles ont évolué de 29,6% pour la même période,
et 362 MDT en valeur.  

Selon cette étude, la branche des composants automobiles mécaniques a
plusieurs forces dont la proximité du marché européen, la modernisation de
l’outil de production (due essentiellement au programme de mise à niveau…),
l’application des méthodes de gestion, la certification selon ISO/TS 16949
version 2002, la flexibilité d’adaptation à de nouveaux marchés ou de
nouveaux clients, la qualité et coût de la main-d’œuvre,

et
la disponibilité de centres techniques… 

Néanmoins, les faiblesses ne manquent pas non plus, telles qu’une trop
grande diversification (marché local), nombreuses petites séries,
surcapacité de production, un faible investissement dans la formation,
retard e technologie par rapport aux pays concurrents, difficulté à
exploiter les outils et méthodes de production, manque d’informations su les
marchés, faible maîtrise des coûts… 

Ensuite, l’étude propose quelques actions stratégiques pour la Tunisie,
notamment la création d’un climat d’innovation, l’amélioration de la
production, le renforcement du marketing direct et export, la formation des
cadres, la promotion de services pour l’industrie du composant, et le
démarchage des groupes européens pour promouvoir des projets conducteurs et
innovants, etc. 

Les
débats ont notamment porté sur le manque de visibilité du secteur, la
recherche&développement, le manque d’investissements, le manque ou peu de
collaboration entre universités et entreprises du secteur automobile en
général…