[16/02/2007 11:55:52] PARIS (AFP) Les soldes, qui se terminent samedi dans une vingtaine de départements dont Paris, se sont déroulés mieux que prévu, grâce à des rabais importants consentis dès les premiers jours, pourtant les commerçants craignaient un millésime désastreux en raison du climat trop doux. Dans une cinquantaine de départements, les soldes vont se poursuivre encore jusqu’au 20 février. Ils ont débuté le 10 janvier sur le territoire métropolitain. “Nous sommes agréablement surpris!”, souligne Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l’habillement qui regroupe les commerçants indépendants. “A cause de la température trop douce, les ventes ont commencé mollement. Mais grâce à la deuxième démarque, juste au moment où il a commencé à faire froid (deux semaines après le début des soldes, NDLR), on va finir en positif entre 3% et 5% par rapport à l’année dernière”, prédit M. Melcer. Même optimisme chez les grandes chaînes. “Les ventes se sont bien passées. Notre objectif était de ne pas avoir une année de perte, à cause de la météo trop douce au dernier trimestre. On avait très peur!”, explique Lucien Odier, président du Conseil national des succursalistes en habillement. “Finalement, grâce aux soldes, nous sommes sur une progression des ventes de 1,5% à 2%, voire 4% pour certaines chaînes. En revanche, certains magasins de mode féminine ont beaucoup souffert mais il s’agissait plus d’un problème de collection qui ne plaisait pas”, ajoute-t-il. Les magasins dits “populaires”, comme Monoprix, ont enregistré les meilleures performances, selon l’Institut français de la mode (IFM,) qui fait état de ventes en hausse de 10% au cours des deux premières semaines, par rapport à l’année dernière. Les chaînes à prix réduits (Kiabi, La Halle, Vet’Affaires) ont aussi augmenté leurs ventes, entre 5% et 10%. A Paris, 77% des commerçants se disent “satisfaits”, voire “très satisfaits” de ces soldes, contre 66% l’an passé, relève une enquête réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), qui souligne une fréquentation en hausse de la clientèle étrangère et provinciale. Plus de la moitié (52%) des commerçants ont vu leur chiffre d’affaires progresser significativement, entre 10 et 30%. Le commerce électronique, même s’il demeure pour le moment “marginal” avec environ 2% du montant total du commerce de détail en France, a vu ses ventes sur internet exploser pendant le premier jour des soldes avec 16 millions d’euros contre 7 millions pendant la même période en 2006, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. L’activité a aussi été bonne dans la chaussure, grâce à l’engouement pour les bottes cette saison. Plus qu’à l’accoutumée, le climat a été le leitmotiv des commerces de l’habillement au cours du dernier trimestre 2006 et de ces soldes d’hiver. Pour écouler leurs surplus de stocks de vêtements chauds, les commerçants ont dû casser les prix dès le premier jour des soldes, allant jusqu’à 80% de rabais dans les magasins “physiques” et jusqu’à 90% sur internet. Les indépendants ont décidé d’ailleurs de réduire les commandes fermes au cours des saisons à venir, pour ne plus se retrouver avec des invendus. “Cela coûte moins cher de louper une vente que d’avoir des stocks”, résume M. Melcer. |
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