DaimlerChrysler discute avec GM sur Chrysler

 
 
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Dirigeants de DaimlerChrysler lors d’une conférence de presse le 14 février 2007 à Auburn Hills, dans le Michigan (Photo : Jeff Haynes)

[16/02/2007 19:07:25] FRANCFORT (AFP) Le constructeur germano-américain DaimlerChrysler discute d’une coopération entre Chrysler et General Motors sur un nouveau modèle aux Etats-Unis, mais les négociations pourraient “aller plus loin”, a indiqué vendredi à l’AFP une source proche de l’entreprise.

Elle confirmait ainsi plusieurs informations de presse aux Etats-Unis et en Allemagne.

La direction de DaimlerChrysler négocie avec General Motors sur la “production d’un gros 4×4”, a indiqué la source. “Mais vu l’évolution de la situation, on peut très bien imaginer que les discussions aillent plus loin”, a-t-elle ajouté.

Un porte-parole de DaimlerChrysler a refusé de commenter. “Ce sont des spéculations, nous ne faisons aucun commentaire”, a déclaré de son côté un porte-parole de GM.

DaimlerChrysler a annoncé mercredi lors de sa conférence de presse annuelle que “toutes les options stratégiques” étaient ouvertes pour sa filiale américaine, y compris une fusion.

Interrogé mercredi sur une information de Manager Magazin faisant déjà état de discussions avec General Motors, le patron de DaimlerChrysler, Dieter Zetsche, avait éludé.

Selon le New York Times, la direction de Chrysler discute depuis plusieurs mois avec GM pour produire un tout-terrain sur la base du Chevrolet Tahoe. Le magazine spécialisé Automotive News évoque lui aussi des négociations sur un nouveau modèle, mais aussi sur une cession.

Développer les partenariats sur des nouveaux modèles, à l’image de ce qu’il fait déjà avec Volkswagen dans les minivans ou le chinois Cherry pour les petites cylindrées, fait partie des priorités de DaimlerChrysler.

Pour les analystes, General Motors ne serait pas forcément un mauvais candidat pour reprendre tout ou partie de Chrysler, officiellement en vente depuis mercredi dernier. L’hypothèse d’une cession à des fonds d’investissement, à un concurrent asiatique, à Volkswagen ou même à Renault-Nissan est également évoquée.

Les analystes estiment en revanche que ce n’est pas forcément le bon moment pour conclure un accord. GM est en pleine restructuration et Daimler pourrait obtenir un meilleur prix de vente s’il attendait que Chrysler ait commencé à mettre en place son programme de réduction des coûts.

Huit ans après le rachat de Chrysler par Daimler en 1998, la fusion apparaît clairement comme un échec. Malgré une restructuration en profondeur entre 2000 et 2005, Chrysler a encore fini l’exercice 2006 dans le rouge, avec une perte de 1,1 milliard d’euros.

Pour redresser la barre, Chrysler a annoncé mercredi qu’il allait supprimer 13.000 emplois en Amérique du Nord, soit 16% des effectifs de Chrysler.

Chrysler souffre, comme General Motors et Ford, les deux autres des “Big Three” américains, de la concurrence asiatique aux Etats-Unis et d’une féroce guerre des prix entre constructeurs. Il pâtit également d’une gamme mal adaptée aux attentes des consommateurs, centrée principalement sur les gros 4×4 alors que les automobilistes se tournent progressivement vers des voitures moins gourmandes sur fond de pétrole cher.

 16/02/2007 19:07:25 – © 2007 AFP