Selon une récente étude,
réalisée pour la première fois par Sigma Conseil sur les investissements
publicitaires théoriques sur Internet en Tunisie, ce support aurait
enregistré une progression de près de 100% entre 2005 et 2006 ; soit 1% du
total des investissements théoriques de l’année 2006.Â
Cette étude a été
effectuée sur une période de 6 mois, au cours du deuxième semestre 2006.Â
Selon M. Hassen ZARGOUNI,
Sigma a utilisé la même méthode que celle utilisée pour le calcul des
investissements publicitaires théoriques sur la presse écrite, à la
télévision ou à la radio.Â
Sigma a ainsi
sélectionné une centaine de sites web et une équipe a scanné les compagnes
diffusées au cours de cette période. L’estimation des investissements
théoriques a été réalisée en se basant sur les tarifs communiqués par les
responsables des sites web.Â
Cette étude montre,
également, l’absence presque total des entreprises publiques de la publicité
sur Internet. Sur les 170 annonceurs recensés par Sigma Conseil, nous
n’avons relevé que deux entreprises publiques, la CTN et Tunisie Télécom sur
des opérations probablement spécifiques.Â
Si le taux de 1% est, Ã
notre avis, proche de la réalité, nous estimons que l’application des mêmes
méthodes que celles appliquées pour la presse écrite ou la télévision est
risquée, si on tient compte des particularités des compagnes publicitaires
sur Internet.Â
La première difficulté
est celle de l’unité de vente de la publicité sur Internet ; notamment celle
du CPM (coût pour mille), dont l’estimation sur la base uniquement des
insertions et des durées est extrêmement difficile. Une même compagne d’une
semaine, par exemple, peut avoir été vendu pour un volume d’affichage
variable et donc pour des budgets différents (exemple : de 20.000 à 60.000
affichages par visuel et par semaine).Â
La deuxième difficulté,
réside dans la particularité actuelle des éditeurs de sites web en Tunisie.
Un nombre important de ces éditeurs sont des personnes physiques, donc
absence de structures, d’organisations et de conditions tarifaires strictes.Â
Ces particularités de la
publicité sur Internet et la composition actuelle des éditeurs Tunisiens,
poseront ainsi beaucoup plus de difficultés pour une estimation des
investissements publicitaires théoriques.
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