Record des exportations de vins et spiritueux français en 2006

 
 
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Des bouteilles de champagne dans un supermarché (Photo : Mychèle Daniau)

[20/02/2007 17:00:16] PARIS (AFP) La France a battu en 2006 son record d’exportations de vins et spiritueux, dopées par le champagne et le cognac, ses produits phares, et par l’accélération des ventes en Asie et en Amérique du nord.

“Tous nos produits ont profité de cette progression des ventes, tant les champagne et cognac que les vins tranquilles” (non pétillants), a déclaré mardi Philippe Casteja, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).

Les exportations ont atteint 8,74 milliards d’euros en 2006, soit l’équivalent de 147 Airbus A320, en progression de 12,9% par rapport à l’année précédente.

Les champagnes ont retrouvé “le niveau record de 1999” avec des ventes à l’étranger progressant de 14,7%.

Marché “plus compliqué”, les spiritueux ont tiré leur épingle du jeu (+16,4%), grâce à la performance du cognac, qui représente 60% des exportations de ce segment. La FEVS relève une “forte poussée” de la vodka “made in France” qui progresse de 30,6% en volume et de 118,7% en valeur.

2006 aura confirmé la reprise des exportations des vins tranquilles surtout sur le moyen et haut de gamme. Les résultats sont toutefois plus mitigés pour les vins de Beaujolais et du Languedoc-Roussillon qui font face à la concurrence internationale.

“L’économie du vin est en train de se réorganiser, je suis extrêmement optimiste pour les 25 prochaines années, le vin sera un de nos produits phares”, a dit M. Casteja. Selon lui, la profession doit “poursuivre ses efforts sur la qualité et la lisibilité pour retrouver une compétitivité durable sur tous les segments de marché des vins tranquilles”.

Les exportations de vins et spiritueux demeurent très concentrées, les dix premiers marchés représentant plus des trois quarts de l’ensemble des ventes.

Au premier rang, les Etats-Unis contribuent largement à la croissance des résultats avec 2 milliards d’euros (+22,2%), suivis par le Royaume-Uni (1,46 milliard, +8,2%) après deux années en retrait, puis l’Allemagne et la Belgique.

Mais 2006 a confirmé la montée en puissance de l’Asie, avec Singapour, plaque tournante régionale (essentiellement pour le Champagne), la Chine et Hong Kong.

L’Inde demeure “difficile d’accès”, avec un système de taxation très élevé pour les spiritueux et vins importés jugé “discriminatoire” par la FEVS, qui a saisi la Commission européenne pour porter l’affaire devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce).

La Russie devient le 11e débouché avec une forte progression (+26,2%), même si les exportations ont été freinées par une nouvelle législation sur les boissons alcoolisées.

Pour le vin uniquement, le Royaume-Uni demeure en tête, suivi par les Etats-Unis, où la France a repris deux points de parts de marché en 2006 au détriment de l’Australie, “enrayant la chute continue de ses positions sur ce marché”.

M. Casteja a aussi relevé la “diversité des marchés”, l’Union européenne ne représentant plus “que 47,6% de nos exportations”.

 20/02/2007 17:00:16 – © 2007 AFP