Télécom : Les occasions perdues par la Tunisie en Afrique

Par : Autres
 
 

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Niger reprend le même appel d’offres de la Mauritanie, les mêmes termes de
références du cahier des charges, et le même avocat d’affaires, en
l’occurrence le Cabinet Gide Loyrette Nouel. 

Tunisie Télécom pourrait se positionner pour ce projet.
Après sa percée en Mauritanie avec l’opérateur GSM
privé Mattel, Tunisie Télécom avait laissé «filer» d’autres occasions,
malgré l’insistance des pays comme le Mali, le Tchad ou le Burkina-Faso. 

Alors que dans le même temps, Maroc Télécom s’est implanté dans plusieurs
pays africains, dont le Gabon, le Togo et que d’autres pays africains
comme le Soudan et surtout l’Egypte ne cessent de se développer en Afrique. 

Il
est regrettable donc que les opérateurs tunisiens, en l’occurrence Divona Télécom et Tunisie Télécom, ainsi que les ISP privés comme Planet,
Topnet ou Globalnet ne disposent pas actuellement de stratégie de développement à
l’export, alors que le marché local évolue progressivement vers une
situation de saturation. 

En
favorisant des opérateurs étrangers en Tunisie, cette dernière a bloqué
l’émergence d’un opérateur privé national dans ce secteur qui est le vecteur
le plus important de l’économie sur les 30 prochaines années. 

Une
erreur stratégique aux conséquences graves, car au lieu d’exporter son
savoir-faire et les compétences techniques tunisiennes, on assiste, avec les
privatisations dans le secteur des télécoms, à la marginalisation de
l’ingénierie tunisienne, au profit de l’achat de services étrangers. 

Même
les cahiers des charges sont élaborés en anglais et lancés uniquement sur le
marché international, une situation qui va affecter l’ingénierie et les
sociétés de conseil en Tunisie.


F.B.F.