Wall Street fait du surplace mais reste optimiste

 
 
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Des courtiers à la Bourse de New York, le 3 janvier 2007 (Photo : Thimothy A. Clary)

[24/02/2007 07:40:16] NEW YORK (AFP) Wall Street a commencé à faire du surplace lors de la semaine écoulée et pourrait faire de même dans les séances à venir, selon des analystes, qui estiment qu’une pause est nécessaire dans la tendance haussière du marché.

Sur la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a perdu 0,94% pour terminer vendredi à 12.647,48 points. Il a cependant atteint mardi un record absolu en séance à 12.795,93 points.

L’indice composite du Nasdaq a, quant à lui avancé de 0,75% sur la semaine, pour clôturer à 2.515,19 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a cédé 0,30%, finissant la semaine à 1.451,19 points.

Sur le marché obligataire, le taux de rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,678% contre 4,690% vendredi dernier, et celui à 30 ans à 4,782% contre 4,788%.

La Bourse de New York a peu évolué lors de la semaine écoulée, écourtée d’une séance en raison de la fête du President’s Day lundi. L’indice Dow Jones a même significativement reculé, subissant notamment quelques prises de bénéfices, après la publication d’un indicateur d’inflation supérieur aux attentes.

“Les nombreuses statistiques qui seront publiées la semaine prochaine pourraient à nouveau quelque peu décevoir le marché”, estime Marie-Pierre Ripert, analyste à la banque d’affaires Ixis.

D’après le consensus des analystes, la Bourse devrait en effet avoir à digérer un recul des commandes de biens durables en janvier (mardi), une révision en baisse du PIB du quatrième trimestre 2006 (mercredi) et un ralentissement des dépenses de consommation (jeudi).

Toutefois, selon Michael Malone, analyste chez Cowen and Co, l’indice d’inflation lié aux dépenses de consommation (PCE) devrait être le plus important de la semaine.

“L’inflation continue d’être le centre des préoccupations des investisseurs” qui cherchent à déterminer l’évolution des taux d’intérêt aux Etats-Unis, a-t-il souligné.

Selon Al Goldman, analyste chez AG Edwards, Wall Street ne devrait au contraire pas être influencée par des “facteurs externes” tels que des indicateurs économiques mais plutôt par “sa propre dynamique” lors de la semaine à venir.

“Le marché est fatigué, et c’est normal après le beau rebond de cette année, qui est venu s’ajouter à l’avancée du marché depuis le 15 juillet”, a-t-il expliqué.

M. Goldman dit s’attendre à un “temps mort”, mais “rien de sévère, peut-être un recul de 2 ou 3%”.

Frederic Dickson, stratège chez D.A. Davidson & Co, va même plus loin, remarquant que de plus en plus d’analystes affirment que “le marché pourrait être prêt à subir une correction mineure, d’environ 5%”.

“Avec la fin de la saison des résultats, les données économiques et le secteur de la distribution devraient prendre le devant de la scène”, note-t-il. Or, “les distributeurs ont indiqué un ralentissement (de leurs ventes, ndlr) au premier trimestre”, ajoute-t-il.

Michael Malone est plus optimiste: “l’abondance de liquidités dans l’économie continue à exercer une pression haussière sur une multitude de classes d’actifs, dont les actions”, analyse-t-il.

“Je m’attends donc à une continuation de la tendance actuelle, qui est d’une appréciation graduelle du marché sans recul réellement significatif”, pronostique-t-il.

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 24/02/2007 07:40:16 – © 2007 AFP