[24/02/2007 07:38:58] PARIS (AFP) La Bourse de Paris prendra la semaine prochaine le pouls de l’activité économique américaine, où le secteur de la construction a récemment donné de signes de faiblesse, tout en scrutant les résultats des grands noms français du secteur comme Bouygues, Vinci et Eiffage. La semaine écoulée a vu le le CAC 40 stagner (+0,05%), pour finir vendredi à 5.716,38 points, soit un gain de 3,15% depuis le début de l’année. La Bourse donne “l’impression de plafonner aujourd’hui” car elle est partagée entre “une très bonne visibilité économique à l’horizon 2008” et “la certitude que la rentabilité est remontée à son maximum”, ont commenté les experts du courtier Global Equities. Malgré une nouvelle pluie de bénéfices records pour l’année 2006, les investisseurs ont préféré centrer leur attention sur les perspectives des grandes entreprises pour 2007 et 2008, en particulier dans le secteur technologique, où les actions Capgemini et STMicroelectronics ont survolé la semaine et gagné respectivement 5,25% et 3,62% sur la semaine. Carrefour a gagné 4,16% sur la semaine, porté par les spéculations nées de l’éviction à la fin janvier de Luc Vandevelde de la tête de la holding de la famille Halley (13% du capital). L’action a profité “des rumeurs selon lesquelles la famille Halley serait prête à céder sa participation à un fonds d’investissement (…) et espérerait en tirer 70 euros par action”, soit 28% de plus que le cours actuel, a expliqué un vendeur d’actions d’une grande banque européenne. Plus généralement, “les rumeurs de fusion et acquisitions continuent à agiter le marché”, a observé Ronald PetitJean, gérant de portefeuille chez Sarrazin Expertise. La banque UBS estime ainsi que l’opérateur Iliad pourrait lui aussi faire l’objet d’une OPA, même si son cours de Bourse intègre déjà en grande partie la prime de 20% que ses actionnaires peuvent attendre, selon UBS. La semaine prochaine, le secteur de la construction sera à l’honneur, avec les résultats très attendus de Vinci, Eiffage et Bouygues, qui affichent des carnets de commandes bien remplis. Après une progression de 19% en 2005, le bénéfice net de Vinci devrait ainsi encore bondir de 39% en 2006, autour de 1,21 milliard d’euros, selon un panel d’analystes financiers. Le secteur de la construction sera aussi examiné à la loupe aux Etats-Unis, où il a bénéficié de conditions de crédit avantageuses depuis 2003, mais se débat depuis un ans avec un mouvement de remontée des taux d’intérêt qui risque de se poursuivre, selon les économistes. Le ralentissement de l’inflation américaine n’est pas encore chose acquise, même si c’est l’issue la plus probable, ont averti les responsables de la banque centrale américaine lors de leur réunion des 30 et 31 janvier, dont le compte-rendu a été publié mercredi. Dans ce contexte, les indicateurs économiques américains seront très suivis la semaine prochaine, avec trois rendez-vous importants mardi: les commandes de biens durables, la confiance des consommateurs et les reventes de logements. Ce dernier chiffre sera tout particulièrement suivi, car les mises en chantier de logements avaient inquiété les analystes en chutant de 14,3% en janvier par rapport à décembre aux Etats-Unis. Les investisseurs suivront aussi mercredi les ventes de logements neufs puis jeudi les dépenses et revenus des ménages, ainsi que les dépenses de construction. |
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