L’autosatisfaction de certains responsables

 
 

entrepreneur240.jpgL’autosatisfaction fait partie de notre culture. Nous en avons déjà parlé
dans ces mêmes colonnes il y a quelques mois, mais tout indique que notre
société semble toujours se satisfaire du travail accompli, quelle que soit
sa qualité, et ne supporte toujours pas la critique, fût-elle constructive.
 

Nous
le remarquons régulièrement à Webmanagercenter en lisant le courrier de
certains de nos lecteurs qui n’hésitent pas à user carrément de violences
verbales lorsqu’on a osé critiquer tel organisme ou telle institution.  

Nous
en voyons même des lecteurs qui nous suspectent d’être de mauvaise foi ou
d’avoir un intérêt derrière la rédaction d’un article. Certains n’hésitent
pas à nous donner des leçons de journalisme à tout va.  

Faut-il que l’on soit là uniquement pour caresser l’administration et les
institutions dans le sens du poil ? Faut-il que l’on parle uniquement des
trains qui arrivent à l’heure ?  

Cette autosatisfaction ne nous plait nullement et cette politique a, depuis
des lustres, montré ses limites sous d’autres cieux. Si nous voulons
avancer, on se doit de nous critiquer constamment. Mais comme,
malheureusement, certains de nos responsables ne savent pas écouter les
observateurs et les médias (pour qui vous prenez-vous, nous dit-on souvent,
lorsque nous osons publier une information dérangeante ou une critique sur
un état de faits), je leur renvoie cette petite phrase prononcée par le
président Zine El Abidine Ben Ali dans son discours du 17 février à la
clôture de la 6ème session ordinaire du Comité central du RCD. «J’appelle, a
dit le Chef de l’Etat, à substituer au discours adressé aux jeunes un
discours qui ne soit dominé ni par l’idéalisation du passé ni chargé
d’autosatisfaction, mais qui exprime, de manière franche et sincère, le réel
de nos jeunes, de notre pays et du monde».  

J’invite ceux qui nous énumèrent leurs réalisations quand on leur montre
leurs manquements, à bien méditer cette phrase du Chef de l’Etat. Je ne leur
dis même pas «A bon entendeur, salut», car ils nous ont bien démontré depuis
des années qu’ils ne savent pas entendre. Ils ne savent que s’écouter !


R.B.H.