Panorama des Systèmes d’Information du secteur bancaire en Tunisie

 
 

dab100.jpgLa Tunisie
s’est engagée depuis 1998, dans le cadre de l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC) à libéraliser, à restructurer et à moderniser le secteur
bancaire. La loi bancaire relative aux établissements de crédit en 2001 a
permis la mise en place d’un environnement plus libéral pour l’exercice des
métiers bancaires en  supprimant le cloisonnement juridique entre les
banques de développement et les banques de dépôts. Depuis 1997, la banque
centrale tunisienne  (BCT) a également lancé un vaste programme de mise à
niveau du système bancaire et financier: développement de la monétique (SMT),
télécompensation et systèmes de paiement (SIBTEL), sécurisation des
transports de fonds (IBS), centrale d’information et des impayés (SED),
création de sociétés de recouvrement des créances, possibilité de procéder à
des opérations de titrisation, etc.

Par
ailleurs, la Banque Centrale de Tunisie impulse une réflexion auprès des
banques tunisiennes afin qu’elles se conforment, à terme, aux contraintes
réglementaires internationales (Bâle II & normes IFRS/IAS).

Malgré
un taux de bancarisation en Tunisie parmi les plus élevés d’Afrique. Le
secteur bancaire tunisien est composé de 18 banques universelles, 8 banques
dites «off-shore», 2 banques d’affaires et de la Poste Tunisienne.

Le
secteur bancaire est encore partagé entre banques publiques et banques
privées, dans le capital desquelles sont entrées plusieurs banques
internationales, tels que la Société Générale pour UIB, et BNP Paribas pour
l’UBCI, et les banques Santander et Attijariwafa Bank pour la Banque du Sud,
une très récente opération qui illustre les ambitions internationales de
cette banque marocaine. Ce secteur en pleine restructuration pourrait
continuer à connaître des prises de participations. Ces changements
capitalistiques ont induit une nouvelle approche du marketing bancaire,
l’ouverture d’agences dans les zones de chalandise, le développement du
crédit à la consommation, et une attention plus fournit à la relation
client, d’une part, et une recherche de plus grande efficacité notamment sur
les risques et sur les délais de réponse aux clients, d’autre part.

Afin
de prendre en compte les inflexions stratégiques des banques, les systèmes
d’information doivent évoluer rapidement. En effet, les banques tunisiennes
disposent pour la plupart de systèmes informatiques développés en interne
appelés à se mettre à niveau et nécessitant la refonte de leurs systèmes
d’information (processus, organisation & informatique).


Les réformes engagées

Le
programme d’évolution des systèmes d’information est déjà bien engagé. La
plupart des banques ont lancé des appels d’offre dans une logique de «Core
Banking» ou de «Global banking».

Au-delà les chantiers déjà engagés et pour la plupart aboutis : à l’UIB
(Delta), à la Banque de Tunisie (Spécifique), à l’ATB (Equation), à l’UBCI
(Atlas), à l’ABC Bank, l’Alubaf et la Best Bank (Globus : Temenos) … un
projet «Global Banking» vient de prendre corps pour les 7 banques de
développement devenues banques universelles : à la BTK, la STUSID et la BTE
(Idée), à la BTL et la NAIB (BFI), à la TQB et la BFT (Medsoft) au travers
d’un GIE de choix. Les chantiers de mise en œuvre et de déploiement ont été
lancés. Pour certains d’entre eux, les Directions Générales ont décidées de
se faire accompagner dans la mise en œuvre cadencée (échéance 2007) et dans
la ré-ingénierie de leurs processus.

Par
ailleurs, le Groupement d’Intérêt Bancaire (GIB) regroupant trois banques
nationales, la STB, la Banque Nationale Agricole (BNA) et la Banque de
l’Habitat (BH), a lancé un appel d’offres «Core banking» qui vise à
l’acquisition d’un noyau bancaire capable de s’interfacer avec les modules
métiers actuels et futurs.

L’Amen
Bank, la BIAT, la BTS, l’Attijari Bank (ex Banque du Sud), la BFPME, …. ont
engagés des réflexions, voire des actions, sur l’évolution de leur système.


Les moyens d’accompagnement des projets de transformation

Des
éditeurs tunisiens de solutions bancaires ont vu le jour ces dernières
années : GTI (filiale d’Attijari Bank ex Banque du Sud), Idée, Medsoft et
BFI, proposent des «Global banking» ou des modules dédiés à un métier.

Une
prise de conscience sur l’apport des cabinets de conseil afin de se
conformer à un cadre méthodologique de conduite de projet, d’assistance à
maîtrise d’ouvrage, de réingénierie des processus et de conduite de
changement.

Rappelons enfin que
Altime Tunisie est un cabinet de conseil en stratégie, management et
systèmes d’information.  

(Pour plus
d’informations :

EKh@altime.com
 ;

www.altime.com
).

* Emna KHAROUF, associée Altime Tunisie,

* Gérard MAILLET
,
Directeur Général Délégué Altime