[27/02/2007 19:04:57] BRUXELLES (AFP) Les salariés de l’usine Volkswagen de Bruxelles se sont prononcés mardi à une large majorité en faveur du plan de restructuration adopté lundi par la direction et les syndicats, a annoncé le gouvernement belge, suivi par la direction de l’usine. “Etes-vous d’accord ou pas d’accord pour poursuivre avec Audi?”. A cette unique question qui leur avait été posée, 76% des salariés ont répondu mardi par l’affirmative, lors d’un référendum à bulletin secret. Pour assurer le maintien de 2.200 postes au sein de l’usine sur les 5.200 y travaillant à l’origine, la direction de Volkswagen avait mis sur la table un plan prévoyant notamment de rallonger la durée de travail (de 35 à 38 heures hebdomadaires) sans compensation salariale. En cas de rejet, elle menaçait de revenir sur les engagements pris depuis l’annonce de sa restructuration fin novembre. Les salariés avaient fait grève lundi pour protester contre ce que beaucoup d’entre eux considéraient comme un “retour en arrière”. Mardi soir, le Premier Ministre belge, Guy Verhofstadt, a “salué la victoire du bon sens”. “L’aval du plan d’avenir par les travailleurs signifie non seulement la sécurité de l’emploi pour les 2.200 salariés de VW/Audi, mais garantit également l’emploi des milliers de personnes engagées auprès des nombreux fournisseurs”, s’est-il encore réjoui. Le ministre de l’Emploi, Peter Van Velthoven, espère quant à lui que “cette décision prise démocratiquement sera maintenant respectée par tous”. Selon lui, “l’acceptation de ce plan d’avenir signifie en même temps l’approbation du plan social dans son ensemble”, ce qui veut dire que “les travailleurs qui quitteront l’entreprise pourront maintenant bénéficier d’un réel accompagnement dans leur quête d’un nouvel emploi”. Pour le directeur de l’usine, Norbert Steingräber, “c’est un pas important pour l’usine de Forest”, qui “crée les conditions nécessaires pour assembler des modèles attrayants et modernes”. Dans l’accord approuvé mardi, VW s’engage à garantir à Bruxelles un volume de production annuel de 84.000 voitures des marques Volkswagen et Audi durant la période 2007 à 2009, avant la fabrication de la nouvelle Audi A1 en 2009. En terme d’emplois, le nombre de postes sera “stabilisé à 2.200” et jusqu’à 2010, “aucun licenciement pour raison économique” ne sera effectué. En matière de coûts du travail, ils seront réduits de 20% d’ici fin 2009. Pour ce faire, la durée hebdomadaire du temps de travail sera allongée de 35 à 38 heures sans compensation salariale et sa flexibilité sera accrue. Toutefois, promet VW, un salaire proche du salaire moyen pratiqué dans le secteur automobile en Belgique sera maintenu. Pour le groupe, “cet objectif peut être atteint dans une large mesure sans perte de revenus pour les travailleurs”. Dans la période transitoire 2007-2009, l’entreprise garantit aux travailleurs 90% de leur rémunération mensuelle moyenne de l’année 2006. Par ailleurs, le personnel sera plus que par le passé intéressé aux résultats de l’entreprise. Les travailleurs recevront, selon le modèle d’application chez Audi, un bonus calculé sur base de la productivité, de la qualité, des coûts par voiture et de la présence au travail. L’objectif de Volkswagen est de faire de son usine de Bruxelles “l’un des sites les plus performants du groupe”. |
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