Depuis,
mi-février 2007, les bambins algériens se délectent à croquer les fameux
biscuits croustillants «Saida» et dérivés (chocolat Sotuchoc et
autres), fabriqués à Alger même, par la Société tunisienne de biscuit (Sotubi).
Cette
filiale du groupe Mabrouk, et du groupe agroalimentaire français Danone ont
mis à profit la célébration de l’anniversaire de la création de l’Union du
Maghreb Arabe pour inaugurer en grande pompe, à Alger, leur nouvelle
biscuiterie (17 février 2007).
Le capital de la nouvelle usine est détenu à hauteur de 51% par Danone et de
49% par la Sotubi. Il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant.
Pour la partie algérienne, c’est un investissement direct étranger (IDE)
générateur d’emplois fort apprécié. Alger s’assure en plus en prime la
fabrication sur son sol de biscuits de grande qualité garantis par une
multinationale qui a fait ses preuves partout dans le monde, en l’occurrence
Danone.
Vient ensuite la Sotubi. L’entreprise tunisienne profite de son alliance
stratégique avec Danone pour s’internationaliser et se déployer dans la
région maghrébine avec le maximum de chances de succès. Sotubi, après avoir
conquis ses lettres de noblesse en Tunisie, entame une aventure heureuse sur
un marché porteur comme l’Algérie.
Une certitude, la Sotubi ne «s’embarque pas sans biscuit» dans son aventure
algérienne. Elle a tous les atouts pour devenir une success story.
Autre avantage pour la Sotubi : le groupe DANONE, qui assurera le management
opérationnel de cette usine, ne manquera pas de transférer aux cadres et
techniciens de Sotubi son savoir-faire en matière de logistique
internationale, de marketing et d’expertise technologique.
Le groupe français et
la Sotubi,
qui donnent ainsi l’exemple d’un partenariat réussi entre une entreprise
tunisienne et une multinationale, se connaissent bien. Ils collaborent
ensemble, depuis 1997, date à laquelle Danone a pris une participation dans
le capital de Sotubi, leader du marché des biscuits avec près de 60% de part
de marché.
La réalisation d’une usine en Algérie s’est accompagnée, d’ailleurs, en
Tunisie, d’une augmentation de la participation du Groupe Danone dans la
société Sotubi, qui est passée de 20% à 49%.
Cette belle percée de
la Sotubi
sur le marché algérien, -tout comme celles d’autres entreprises tunisiennes
(Alkimia, Tunisie Leasing, Carthago Ceramic)-, constitue un modèle à suivre
pour les entreprises qui veulent se déployer sur ce marché réputé difficile
et ouvre de nouveaux horizons à celles qui hésitent encore.
Quant à Danone, le groupe est, également, gagnant. Il s’appuiera, notamment,
sur la bonne connaissance du marché par Sotubi et sur son réseau de
distribution assez développé. La nouvelle biscuiterie permet, en outre, au
Groupe français, de renforcer sa présence sur la zone Afrique du
Nord/Moyen-Orient où il réalise un chiffre d’affaires économique de plus de
1 milliard d’euros au travers de participations dans des sociétés qui
détiennent localement des positions fortes de leader.
Ainsi, au Maroc, par exemple, il a conclu un partenariat avec l’ONA
(Centrale laitière, Sotherma et Bimo), respectivement, numéro 1 des produits
laitiers frais, numéro 2 de l’eau embouteillée, numéro 1 des biscuits,
en Algérie (partenariat avec Djurdjura, numéro 1 des produits laitiers
frais), en Tunisie (partenariat avec STIAL et Sotubi, respectivement, numéro
1des produits laitiers frais, numéro 1 des biscuits, en Arabie Saoudite
(partenariat avec Al Safi (numéro 1 des produits laitiers frais), en Israël
(partenariat avec Strauss : numéro 1 des produits laitiers frais). En
Turquie, Danone est entré en partenariat avec les leaders de produits
laitiers frais et de l’eau conditionnée.