[28/02/2007 22:03:45] NEW YORK (AFP) Responsables économiques et politiques ont tenté mercredi de rassurer les marchés boursiers mondiaux qui, hormis Wall Street et les Bourses latino-américaines, ont peiné à se rétablir au lendemain de leur chute spectaculaire. Wall Street a réussi à terminer dans le vert, le Dow Jones regagnant 0,43% et le Nasdaq 0,34%, au lendemain d’une baisse sans précédent depuis septembre 2001. Mais les marchés européens et asiatiques ont fini en nette baisse pour la deuxième séance consécutive. La Maison Blanche a réaffirmé sa confiance dans la solidité de l’économie américaine, et le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke est monté au créneau, se voulant rassurant devant le Congrès. Il a jugé que les marchés fonctionnaient “bien” et s’est montré optimiste en tablant sur “une croissance modérée à l’avenir”, voire une accélération. Une manière de rétorquer aux déclarations de son prédécesseur à la tête de la Fed, Alan Greenspan, qui en évoquant lundi des risques de récession aux Etats-Unis, a contribué à déclencher la bourrasque qui a frappé les Bourses mondiales.
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao est lui aussi intervenu pour lancer un appel au calme, après la chute de près de 9% subie mardi par la Bourse de Shanghai. Il a évoqué, selon l’agence Chine Nouvelle, la nécessité de réformer le système financier local de manière “saine et progressive”. Une manière d’apaiser les rumeurs selon lesquelles le gouvernement s’apprêtait à renforcer drastiquement la surveillance des marchés pour mettre un terme à la spéculation boursière, la Bourse de Shanghai ayant grimpé de 130% l’an dernier. Le Premier ministre australien John Howard a jugé normal que “lorsqu’une économie croît aussi fortement que l’économie chinoise, il y ait des corrections de temps en temps”, tandis que la ministre française du Commerce extérieur Christine Lagarde a assuré qu’il n’y avait pas de “crise financière majeure à craindre”. Une mobilisation qui n’a pas pleinement rassuré les investisseurs, même si la Bourse de New York était dans le vert. En Europe, les principaux marchés ont terminé sur un nouveau repli, Londres perdant 1,82%, Paris 1,29% et Francfort 1,53%. Zurich a cédé 1,35%, Madrid 1,11%, Stockholm 2,13% et Moscou 2,52%.
En Asie, Tokyo, deuxième Bourse mondiale, a terminé sur une chute de 2,85%, Hong Kong de 2,46%, Séoul de 2,56%, Sydney de 2,69% et Manille de près de 8%. La Bourse de Bombay, qui avait connu une dégringolade sévère au printemps 2006, a perdu 4,01% et est tombée à son plus bas niveau depuis deux mois. Singapour a cédé 3,72%, Bangkok 1%. En revanche, la Bourse de Shanghaï, qui avait subi mardi sa plus lourde chute depuis 1996 (-8,84%), est repartie à la hausse pour clôturer sur une progression de 3,94%. Certains investisseurs ont en effet profité de la chute des cours pour rafler des actions chinoises à bas prix. Les marchés boursiers mondiaux avaient essuyé de lourdes pertes mardi, dans une réaction en chaîne initiée en Chine. Une illustration du rôle grandissant joué par cette économie au niveau mondial. Selon plusieurs spécialistes des marchés, ces chutes des grands indices sont à mettre sur le compte de prises de bénéfices après leurs récents sommets, et il ne faut pas craindre un krach généralisé, l’environnement économique global restant favorable aux actions. Dans le sillage de Wall Street, les Bourses latino-américaines ont fini en hausse. La Bourse de Mexico a avancé de 0,83%, la Bourse de Buenos Aires a gagné 0,72% et la Bourse de Sao Paulo a gagné 1,73%. |
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