[28/02/2007 12:26:13] PARIS (AFP) La Bourse de Paris réduisait son recul mercredi à la mi-séance dans l’espoir d’un rebond de Wall Street, le CAC 40 ne perdant plus que 0,90%, après avoir abandonné plus de 2% en début de journée, sur fond d’inquiétudes pour la croissance aux Etats-Unis et la bulle boursière chinoise. A 13H00 (12H00 GMT), l’indice parisien perdait 36,89 points à 5.551,50 points, dans des échanges exceptionnellement élevés, de 4,90 milliards d’euros. Londres perdait 0,86%, Francfort 0,89% et l’Eurostoxx 50 0,99%. New York a subi mardi sa plus forte chute depuis septembre 2001, le Dow Jones perdant 3,29%, plombé par un regain d’inquiétudes sur l’économie américaine. En Asie, la Bourse de Shanghai, qui avait perdu mardi 8,84% a repris mercredi 3,94%. Hong-Kong a perdu 2,46% après avoir reculé de 1,76% mardi et Tokyo a abandonné 2,85%, dans le sillage d’un recul de 0,52% mardi. La tendance est dirigée par “un très fort regain de volatilité sur le marché des options sur actions”, a commenté un opérateur dans une grande banque. Le contrat à terme sur l’indice boursier américain Dow Jones est cependant reparti en hausse mercredi, ont observé d’autres opérateurs. La crise est partie du discours mardi à Singapour de “l’ex-président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan”, qui “a pointé du doigt la fin du cycle haussier des bénéfices, n’excluant pas une possible récession américaine pour le second semestre”, souligne le Crédit Mutuel CIC, dans une note. Ce discours, couplé avec la menace d’un durcissement des autorités chinoises sur les questions boursières, a fait chuter mardi les marchés asiatiques les plus dépendants de la croissance américaine, en particulier Shanghai, puis les bourses européennes et américaines. Les placements qui avaient le plus monté “comme les marchés émergents, les valeurs cycliques au sens très large (nldr: secteurs dont l’activité est très sensible à l’évolution de la croissance), et les petites valeurs, étaient très vulnérables à des prises de profits, et c’est ce qui se passe ce moment”, a commenté François-Xavier Chauchat, économiste de CA Cheuvreux. “Des débouclages de positions spéculatives”, prises par les fonds spéculatifs “pourraient induire de violentes corrections sur plusieurs marchés”, soulignent les analystes d’Aurel Leven. Les craintes “sur le marché américain des hypothèques” immobilières, “ont été ravivées”, expliquent-ils dans une note à leurs clients. “Selon les économistes d’entreprise, les prêts hypothécaires exotiques sont +le plus grand risque pour les marchés financiers+”, rappellent-ils. PUBLICIS (+1,52% à 33,96 euros) a largement battu les prévisions des analystes avec un bénéfice net de 443 millions d’euros en 2006, en hausse de 14,8%, deux fois plus qu’atendu, réalisant selon ses propres termes “une année record”. Les analystes tablaient sur un bénéfice net en hausse de 7,6%, à 415,3 millions, et une marge opérationnelle comprise entre 15,6 et 15,9%. BOUYGUES (+0,42% à 53 euros) a lui aussi fait nettement mieux qu’attendu avec un bénéfice en hausse de 50% pour 2006 à 1,24 milliard d’euros et annoncé des prévisions de chiffre d’affaires en hausse de 8% pour 2007 à 28,6 milliards d’euros. Le groupe prévoit par ailleurs d’embaucher 18.500 collaborateurs en 2007, dont 8.000 en France. VINCI (-1,04% à 105,29 euros) a réalisé en 2006 un bénéfice net de 1,277 milliard d’euros, en hausse de 31%, supérieur aux objectifs du groupe et annoncé avoir acquis mardi les 17,5% du capital de Cofiroute jusque là détenus par Eiffage, montant ainsi à 82,4% du capital de la société d’autoroute. ALCATEL-LUCENT (-1,12% à 9,69 euros): Morgan Stanley a débuté mercredi la couverture à “pondération neutre”, ont rapporté des courtiers. ALTRAN (-5,56% à 6,48 euros) a prévenu qu’il annoncerait pour 2006 une marge d’exploitation “d’environ 5%” contre 6,5% en 2005. |
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