[01/03/2007 18:03:10] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a chuté pour une troisième journée consécutive jeudi, le CAC 40 cédant 1,05% pour porter son repli à plus de 5% en trois jours alors que la spéculation sur les options a redoublé et que les échanges sur les actions ont battu le record établi la veille. L’indice parisien a perdu 57,92 points à 5.458,40 points, dans des échanges records de 12,27 milliards d’euros contre 11,18 milliards d’euros mercredi, chiffre qui constituait déjà un sommet historique. Londres a perdu 0,90%, Francfort 1,12% et l’Eurostoxx 0,82%. Le CAC 40 a perdu jusqu’à 2,91% en milieu d’après-midi, le prix des options de ventes sur l’indice Eurostoxx 50 progressant pour une troisième journée consécutive, avec un pic à 22,1% un peu avant 16HOO. Le CAC 40 s’est ensuite repris après la bonne surprise d’une hausse du baromètre ISM d’activité industrielle américaine, à 52,3% en février contre 49,3% en janvier, alors que les analystes l’attendaient à 50%. “La problématique des marchés se concentre de plus en plus sur l’économie américaine”, qui constitue l’un des principaux moteurs de la croissance mondiale, ont souligné les stratégistes du CM-CIC, selon qui “plus que les mouvements des indices asiatiques, l’attention des investisseurs devrait se porter sur la solidité de l’économie américaine et sur un éventuel risque inflationniste”. Un peu plus tôt, toujours aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage avaient inquiété en progressant de 7.000, pour s’établir à 338.000 alors que les analystes tablaient sur 325.000 inscriptions. Autre mauvaise surprise, les prix liés aux dépenses de consommation ont en janvier augmenté de 0,2% et l’indice de base (hors alimentation et énergie) de 0,3%. “Ce chiffre est surveillé de très près, car c’est la statistique sur l’inflation la plus regardée par la Réserve fédérale américaine”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions. “Malgré ces turbulences, il nous semble tout de même important de ne pas céder à la panique”, car “la récession est loin d’être acquise aux Etats-Unis et l’expansion se poursuit en Europe et en Asie”, a souligné Jean-Pierre Hellebuyck, vice-président de la société AXA Investment Managers, l’un des plus gros investisseurs de la planète, avec 470 milliards d’euros de placements. Par ailleurs, en toute fin de journée, deux sociétés très sensibles à l’activité économique dans le monde ont opéré des rebonds spectaculaires. Arcelor Mittal a fini sur un bond de 7,02% à 41 euros, acquis dans les dernières minutes, effaçant le recul de 6,68% opéré les deux jours précédents. Lagardère (+6,70% à 61,98 euros), qui avait stagné toute la matinée et baissé en début d’après-midi, s’est aussi emballé dans les derniers échanges. Ce bond ne semblait à première vue pas lié à sa participation dans EADS (-4,98% à 26,62 euros) alors que les investisseurs ont réagi jeudi nerveusement au plan de restructuration de la filiale Airbus, les analystes soulignant que des incertitudes demeuraient sur les cessions prévues de sites industriels et une éventuelle augmentation de capital. Carrefour (+2,08% à 51,53 euros) a de nouveau été stimulé par les spéculations sur une possible prise de contrôle du président de son conseil de surveillance, Luc Vandevelde, qui s’associerait à des fonds d’investissement. “Il offrirait 60 euros par action et financerait son offre en utilisant l’effet de levier (LBO) et en revendant le patrimoine immobilier de Carrefour”, a expliqué un courtier. Peugeot (-2,69% à 49,62 euros) a dégringolé malgré une légère hausse de 0,7% de ses ventes de voitures particulières neuves en février, alors que son concurrent Renault (-1,74% à 88,63 euros), dont les ventes ont pourtant baissé de 16,7%, a reculé moins fortement. Dexia (-3,72% à 21,48 euros) n’a pas profité du bond de 35% de son bénéfice net en 2006 ni de son entrée sur le marché turc. |
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