Une loi
d’orientation relative à l’instauration de l’économie numérique a été
adoptée dernièrement, soit 2 ans après le SMSI..
Cette loi cherche à promouvoir le secteur des TIC dans le but de dynamiser
le développement économique national, d’attirer les IDE, d’impulser les
exportations et de créer des postes d’emploi au profit des diplômés des
supérieurs, dont le nombre s’est élevé à 80.000 diplômés en 2006 et qui
seront en 2012, 120.000 diplômés dont 10% dans les TIC. Cette loi vise aussi
à instaurer un partenariat entre le secteur privé et le secteur public.
Le
secteur des TIC contribue à 8% dans le PIB en 2006 ; et ce taux atteindra
13,3% en 2010.
Les investissements dans l’infrastructure des TIC se sont
élevés à 5.302 millions de DT durant le 10ème plan, dont 52% grâce au
secteur privé. Durant le 11ème plan, on n’en fera pas beaucoup plus dans ce
domaine, puisque l’investissement dans l’infrastructure ne sera que de 5.400
millions de DT.
Toutefois cette loi reste générale, puisque au fur et à
mesure des différentes lectures, elle a été allégée plusieurs détails ont
été enlevées, donc il faut attendre les différents décrets a pour mesurer
son impact.
Toutefois, le secteur privé, considère que l’adoption de cette
loi est un signe fort de changement de cap économique de la Tunisie, et du
début de l’ère post-industrielle.
La seule crainte des opérateurs
économiques, a trait à la loi des marchés, qui se distingue, d’abord, par la
non-considération de la qualité pour les produits intellectuels, comme le
logiciel et les études ou les références, l’expérience, l’ancienneté,
l’expertise ne sont prises en compte lors du choix, et l’octroi des marchés
selon le principe du moins-disant indépendamment de la qualité, ce qui
consacre la culture de la médiocrité.
Donc s’agissant,de produits
virtuels, donc non palpables au moment du choix, il serait illusoire, de
croire que cette loi d’orientation, va changer les choses, ou promouvoir
l’économie numérique, en l’absence d’une modification de la loi des marchés
publics, ou de la mise en place d’une loi spécifique pour les marchés
immatériels.