Tarifs : fortes disparités régionales des banques mutualistes

 
 
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Des cartes de crédit (Photo : Jean-Pierre Muller)

[02/03/2007 17:25:51] PARIS (AFP) Les frais de gestion de compte peuvent aller de un à sept pour les mêmes services au sein des réseaux de banques mutualistes, selon une étude publiée vendredi par l’association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV).

L’enquête, réalisée en collaboration avec le magazine Mieux Vivre Votre Argent, se base sur les tarifs de 121 banques, disponibles au 15 janvier 2007. Elle note le “très bon classement des banques nationales par rapport aux réseaux mutualistes”.

Les tarifications bancaires ont connu depuis l’an dernier une “relative stabilité”, a déclaré à l’AFP Frédérique Pfrunder, chargée de mission à la CLCV, qui observe cependant “des augmentations sur quelques services”.

La CLCV dénonce “le manque de transparence dans les pratiques et les tarifs, et les difficultés de comparabilité”.

S’il est “facile de comparer le coût d’une carte bancaire d’une banque à l’autre”, “ce n’est en général pas ce qui fait la différence” sur l’année alors que “les frais pris opération par opération” qui s’accumulent sur 12 mois, difficiles à évaluer, “peuvent changer la donne”, affirme l’étude.

Elle propose trois profils correspondant chacun à un panier de services, du plus simple au plus élaboré (utilisation plus importante de services bancaires et opérations de Bourse).

Les écarts les plus importants, hors frais d’incidents, sont observés au sein du réseau Crédit Agricole.

Ainsi, pour le premier profil, le Crédit Agricole Centre France facture 36 euros de frais, alors que celui de Lorraine, avec 271,80 euros de frais, est plus de sept fois plus cher.

Les écarts sont également importants au sein des réseaux Banque Populaire, et Crédit Mutuel, et dans une moindre mesure entre les Caisses d’Epargne.

En ce qui concerne les banques nationales, la BNP Paribas fait partie des moins chers. La Société Générale obtient un classement meilleur pour des services plus élaborés.

Concernant les incidents de paiement, la CLCV note par exemple qu’un rejet de prélèvement coûte quatre fois plus cher à la Banque Populaire Côte d’Azur (35,19 euros) qu’à la Banque Postale (8 euros).

Elle se réjouit de l’adoption la semaine dernière par le Parlement d’un amendement prévoyant un plafonnement du montant des frais en cas d’incident.

“Une large majorité des 121 banques de notre enquête appliquent des frais pour la mise en place d’une domiciliation de prélèvement”, dénonce par ailleurs l’association, qui épingle en particulier les réseaux du Crédit Agricole et du Crédit Mutuel.

Concernant la consultation et la gestion des comptes à distance, la CLCV dénonce de nouveau les coûts de “communication surtaxée” des serveurs vocaux.

Elle note aussi que seule “une minorité d’établissements ne fait pas payer la gestion de comptes par internet”, dont la Société Générale, et depuis cette année, BNP-Paribas. “Lorsque l’abonnement est facturé, les tarifs vont de 4,8 euros à 72,6 euros par an”, relève l’étude.

 02/03/2007 17:25:51 – © 2007 AFP