Ordinateurs portables : La crise d’incompétence des vendeurs
Si
la question n’était pas aussi capitale, il aurait été assez divertissant de
voir à quel niveau lamentable se trouvent de nombreux vendeurs de produits
informatiques qui semblent les aborder comme de vulgaires marchandises sans
diversité alors que le commerce des ordinateurs appelle, non seulement une
haute compétence dans l’identification des détails, mais aussi une attitude
véritablement convaincante.
La chose prend d’ailleurs des allures surréalistes quand il s’agit
d’ordinateurs portables. Pourquoi spécialement ceux-ci et pas les autres ?
Simplement parce que la grande majorité des personnes qui s’intéressent aux
Laptops sont… spéciales, si l’on ose dire. C’est la frange haute qui commence
par les étudiants, s’étend aux cadres, aux grandes professions libérales, aux
gens de la plume comme les universitaires et les journalistes, aux chefs
d’entreprise, aux grands commis de l’Etat…
Une frange au
sein de laquelle on retrouve, évidemment, le plus grand pourcentage de
technophiles pour lesquels l’informatique n’est pas uniquement un outil mais
une vocation, une culture et même une identité. Dans cette catégorie, on
sait exactement ce que l’on veut : quel processeur, combien de mémoire vive,
quelle carte son, quel disque dur, quelles capacités de communication… On
sait même exactement quelle marque spécifique on souhaite s’offrir.
Pour les vendeurs de produits informatiques, la
moindre des choses est de mettre à la disposition de cette clientèle des
vis-à-vis assez compétents pour répondre à ses attentes. On se rappelle
d’ailleurs que c’était la règle il y a quelques années lorsque la vente
était confiée à des ingénieurs commerciaux capables de soutenir une
conversation convenable avec les technophiles. Et l’on se demande pourquoi
cette pratique tend à disparaître.
Nous nous sommes laissés dire que les commerçants de
produits informatiques faisaient de plus en plus confiance à de jeunes
filles recrutées comme l’on recrute une vendeuse de boutique de
prêt-à-porter, simplement pour des raisons de niveau salarial. Nous n’avons
certainement rien contre les vendeuses de prêt-à-porter qui sont un élément
de première importance dans ce commerce, mais nous voulons seulement dire
que, pour la vente des ordinateurs (qui plus est portables), c’est une autre
paire de manches !