[05/03/2007 12:09:21] PARIS (AFP) PSA devra vraisemblablement se résoudre à une baisse de ses effectifs, affirme Christian Streiff, le nouveau président du directoire de PSA Peugeot Citroën, dans un entretien au Figaro publié lundi. “PSA sort d’une merveilleuse période d’embauches et nous devrons vraisemblablement nous résoudre à une baisse des effectifs” pour “mettre fin à l’envolée de nos frais fixes”, déclare le PDG, qui affirme aussi que “nous redécollerons si nous avons les bons modèles, mais aussi de bons prix de revient”. Le groupe PSA emploie en tout 210.000 personnes, dont près de 130.000 en France. Le bénéfice net de PSA a chuté en 2006 à 176 millions d’euros contre 1,029 milliard en 2005. Le chiffre d’affaires de la division automobile a reculé de 1,1% par rapport à 2005 à 44,566 milliards d’euros. Le prédécesseur de M. Streiff à la tête de PSA, Jean-Martin Folz, avait annoncé en septembre une réduction de 10.000 postes en Europe de l’ouest, dont 7.000 à 8.000 pour la France, pays où le constructeur automobile compte le plus grand nombre d’usines. Dès sa prise de fonction en février, Christian Streiff avait lui aussi mis en place une politique d’économies et de relance dans le cadre d’un plan baptisé “CAP 2010”, qui doit être finalisé à la mi-mai. La question de la réduction des coûts est “primordial(e), et plus qu’un changement, je souhaite une véritable rupture” dans ce domaine, a réaffirmé M. Streiff, annonçant notamment “un effort particulier sur les achats, qui constituent le premier levier pour réduire les coûts”. “Nous nous fixons des objectifs très ambitieux d’achats dans les pays à bas coûts. Notre objectif n’est pas une variation de baisse de quelques pour cent, nous voulons changer d’ordre de grandeur”, explique-t-il. Concernant le développement externe du groupe, qui reposait du temps de M. Folz sur la multiplication de coopérations ciblées, Christian Streiff affirme ne pas avoir “de dogme sur le sujet”. “Mes actionnaires de réference m’ont donné deux contraintes: garder notre indépendance et rester dans le métier de l’automobile”, précise-t-il. “Je ne suis pas a priori contre les acquisitions, mais il faut être méfiant car les fusions sont souvent des échecs”. “S’agissant des coopérations, je ne souhaite pas les élargir à de nouveaux partenaires”, déclare M. Streiff, qui privilégie un approfondissement de celles déjà engagées. Dans le domaine international, M. Streiff juge la menace de concurrence des groupes chinois “très forte, mais à moyen terme”, surtout après la mise en place de “bases low-cost” dans ce pays. “Les Chinois atteindront rapidement un niveau de qualité compatible avec les attentes des pays developpés”, estime-t-il, ajoutant toutefois que la présence de PSA en Chine “est déjà un atout très fort pour les concurrencer”. Le nouveau patron de PSA ne s’est par ailleurs pas prononcé sur l’avenir de l’équipementier Faurecia, filiale du groupe, expliquant simplement que “sa valeur actuelle ne reflète pas le travail qui a été fait. Il faut aller jusqu’au bout des efforts avant de se prononcer”, a-t-il affirmé. |
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