Les marchés boursiers mondiaux peinent à se redresser

 
 
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Tableau des indices boursiers dans une banque de Hong Kong le 5 mars 2007 (Photo : Mike Clarke)

[05/03/2007 22:16:50] NEW YORK (AFP) Les Bourses mondiales sont restées nerveuses lundi, après avoir vécu une semaine noire, les places asiatiques continuant à décrocher, tandis que les marchés européens et américains n’ont pas réussi à terminer en hausse.

Wall Street a fini sur une nouvelle baisse, l’indice vedette Dow Jones perdant 0,53%, tandis que le Nasdaq a lâché 1,15%, au terme d’une séance marquée par une forte volatilité.

La Bourse de Toronto a également fini en baisse, l’indice composite S&P/TSX clôturant la séance en baisse de 1,18%.

En Amérique latine, Sao Paulo a perdu lundi 2,81%, Buenos Aires 2,67%, et Mexico 2,02%.

Les places européennes ont de leur côté atténué leur recul en clôture lundi, effaçant une bonne part des pertes de la matinée.

Au final, Londres a perdu 0,94%, Francfort 1,04%, Zurich 1,38%, Milan 1,03%, Madrid 1,53% et Amsterdam 0,96%. A Paris, le CAC 40 a abandonné 1,59%.

Les marchés européens sortent tout juste d’une semaine noire marquée par leur plus fort recul depuis quatre ans, sur fond d’inquiétude en Chine et sur l’état de l’économie américaine, particulièrement dans l’immobilier.

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Des personnes passent devant un tableau de cotations, le 5 mars 2007 à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a profité lundi d’une visite au Japon pour lancer un appel au calme, au côté du ministre japonais des Finances Koji Omi.

“Nous sommes tombés d’accord pour dire que les fondamentaux de l’économie sont forts au Japon et aux Etats-Unis”, a déclaré M. Omi aux journalistes, et “nous partageons l’opinion selon laquelle les marchés devraient refléter” cet état de fait.

Aux Etats-Unis toujours, le baromètre d’activité des services a fléchi un peu plus que prévu en février à 54,3% contre 59% en janvier, alors que les analystes attendaient 57,5%, mais les investisseurs ont relativisé car ils ont de plus en plus tendance à juger les économistes trop optimistes.

Toujours dans ce pays, la société de prêts immobiliers à risques New Century Financial, l’une des principales de ce secteur, qui a décroché de près de 70% lundi en Bourse, avait indiqué vendredi faire l’objet d’une enquête pénale et ne plus pouvoir répondre aux exigences de ses principaux créanciers, ce qui pouvait menacer sa survie.

Cette annonce a accru les inquiétudes relatives au ralentissement du marché immobilier aux Etats-Unis, qui fut longtemps le principal moteur de la croissance dans la première économie mondiale.

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Ecran affichant les indices boursiers dans la vitrine d’une agence de courtage à Taïpei le 5 mars 2007 (Photo : Patrick Lin)

“Tout le monde attend un rebond, mais l’activité des prêts à haut risque pèse sur les valeurs financières, ce qui n’aide pas la tendance générale”, a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Au Japon, l’indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo a fini en net repli de 3,34%, après avoir déjà fondu de 5,34% la semaine dernière.

Ce sont les actions des grands groupes exportateurs japonais qui ont le plus souffert lundi en raison de la nette remontée du yen par rapport au dollar. La monnaie nippone a repris environ 5% face à l’euro et au dollar en une semaine.

“Le yen japonais continue à bénéficier de l’aversion croissante pour le risque après les pertes sur les marchés d’actions mondiaux, qui ont encouragé les investisseurs à réduire leur exposition et à défaire leurs +carry trades+”, a commenté John Kiriakopoulos, stratège chez Australia Bank.

Le “carry trade”, une pratique spéculative consistant à emprunter de l’argent là où les taux d’intérêt sont bas pour le placer là où ils sont élevés, a fortement affaibli le yen ces derniers mois, le loyer de l’argent étant très bas au Japon (0,50%) par rapport au reste du monde.

Les autres places d’Asie-Pacifique ont également connu une journée houleuse. Manille a plongé de 4,54% en clôture, même si les courtiers ne se disent pas paniqués. “Il n’y a pas encore de quoi s’inquiéter sérieusement. La situation est bien meilleure que le chaos boursier pendant la crise financière asiatique de 1997”, a commenté Ron Rodrigo, de Unicapital Securities.

 05/03/2007 22:16:50 – © 2007 AFP