Les relations économiques et financières entre la Tunisie et la France

Par : Tallel
 

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tic210207.jpgEn
2006, l’échange commercial bilatéral a atteint un niveau historiquement
élevé avec plus de 6,1 Mrds€.
Malgré un léger déficit pour la France (78
M€), on peut considérer que les échanges sont globalement équilibrés et se
développent donc à l’avantage des deux pays.

 

Ø
La Tunisie occupe
une place importante dans le commerce extérieur de la France,
devant le Maroc
pour une
population trois fois inférieure.

 

Ø      
La
France reste le premier partenaire commercial de la Tunisie

: premier fournisseur avec 23% de parts de marché et premier client avec 32%
des exportations tunisiennes.

Ø      
Fait marquant en
2006, dans les ventes françaises en Tunisie de biens intermédiaires, les
produits textiles ont été dépassés pour la première fois par les composants
électriques et électroniques. L’échange bilatéral s’appuie désormais sur
deux filières de poids convergents.

Ø      
En 2006, selon les
premières estimations, les
investissements directs français en Tunisie se seraient élevés à environ 80
M€,
en hausse (+33%), hors énergie.

Ø      
Hors énergie et
hors privatisations, la France
est traditionnellement le premier investisseur étranger en Tunisie.

Ø      
Pour 2006, on
comptabilise 169 « nouveaux projets » français en Tunisie dont la création
de 83 nouvelles entreprises françaises. Ces projets ont généré plus de
4 600 nouveaux emplois.
Au total, la France détient le plus grand nombre d’entreprises à
participation étrangère, plus de 1 100, employant
près de 100 000 personnes
.
L’investissement français engendre de l’emploi et de la valeur ajoutée en
Tunisie.

Ø      
L’Accord-cadre
de partenariat 2004-2007 a confirmé l’éligibilité pour la Tunisie de
l’ensemble des instruments de coopération français existants

: coopération institutionnelle (ADETEF), dons pour financement d’études (FASEP),
prêts pour grands projets (RPE) et concours de l’Agence française de
Développement.

Ø      
Dans le cadre d’un
programme communautaire lancé en 2005, les administrations françaises se
sont engagées dans 11 jumelages
avec leurs homologues tunisiens.

Ø      
En termes d’aide
publique au développement, l’aide
française a atteint, en 2005, le niveau record de 147 M€
,
soit 68% de l’aide bilatérale nette reçue par la Tunisie.

 

La Mission économique

La Mission économique
de l’Ambassade de France à Tunis regroupe les services de la Direction
générale du Trésor et de la politique économique du ministère de l’Économie,
des Finances et de l’Industrie. C’est une des composantes d’un réseau unifié
doté d’une présence mondiale.

 

Les principaux domaines d’intervention
de la Mission économique

 

Ø      
Analyser
la situation économique et financière de la Tunisie
, ainsi que les conditions d’accès au marché, au bénéfice
de l’administration française et des entreprises. Participer à la mise en
place de la coopération financière entre la France et la Tunisie.

Ø      
Soutenir
les efforts commerciaux des entreprises françaises exportatrices
, et de celles qui sont implantées localement.
Participer à la promotion des investissements français en Tunisie. Informer
les industriels et les administrations locales sur l’offre française.

Ø      
Contribuer, par un
travail de collecte et d’analyse
de l’information
, à la définition des propositions de la
France et de l’Union européenne au sein des instances multilatérales. La
Mission économique est également le relais, en Tunisie, des positions
françaises sur les questions financières et commerciales, dans le cadre
communautaire, régional ou multilatéral.

 

L’organisation de la Mission économique

 


La Mission économique est une équipe biculturelle de
spécialistes français et tunisiens.

Le Chef de
mission
coordonne deux pôles d’activités animés par :

 

Ø      
Ø
Un conseiller commercial,

chargé notamment de :

– l’appui aux entreprises françaises exportatrices  en
étroite collaboration avec l’Agence française pour le développement
international des entreprises « Ubifrance » sous la forme de prospections
commerciales (sélection de contacts, test sur l’offre, organisation de
mission de prospection etc.) ;

– l’analyse des dynamiques sectorielles (l’énergie, la
chimie, l’environnement, les biens d’équipement, les transports, les
industries mécaniques, le BTP, l’agriculture et le secteur agroalimentaire,
les biens de consommation, la pharmacie et la santé, le tourisme et
l’hôtellerie, les technologies de l’information et de la communication,
etc.) ;

– de mise en place et de suivi des projets relevant de
l’aide bilatérale : Fonds d’études et d’aide au secteur privé (FASEP),
Réserve Pays Emergents (RPE), etc.

 

Ø      
Ø
Un
conseiller financier,

qui suit en particulier :

– la situation économique et financière, l’évolution de la
balance des paiements, des investissements étrangers et de l’endettement,
public et extérieur ;

– les politiques publiques économiques et financières
(budgétaires, fiscales, monétaires et de change) et les questions sociales
(protection sociale, emploi) ;

– le secteur financier (banques, assurances, marché
financier) et les privatisations ;

– les questions d’aide publique au développement et les
relations avec les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux (Union
Européenne, Banque Européenne d’Investissement, Banque Mondiale, Banque
Africaine de Développement) ainsi qu’avec le Fonds Monétaire International ;

– les demandes des entreprises liées aux services ;

– les questions de politiques commerciales multilatérales,
y compris les aspects réglementaires et juridiques (accès au marché,
propriété intellectuelle, etc.).

 

Le site Internet :

http://www.missioneco.org/tunisie

 

A l’instar de toutes les missions économiques du réseau du
ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie à travers le monde,
la Mission économique en Tunisie dispose d’un
site Internet qui met à la disposition du public de très nombreuses
informations économiques sur le pays
.

Celles-ci se présentent
le plus souvent sous forme de
fiches de synthèse
à télécharger et sont classées en six
rubriques principales :

 

Ø     Ø
 Informations
pays,

Ø      Ø
L’approche
du marché,

Ø      Ø
 L’information
sectorielle,

Ø      
Ø
La Mission
économique à votre service,

Ø      
Ø
Implantation,
expatriation, stages,

Ø      
Ø
Politique
commerciale et questions multilatérales.

 

L’organigramme de la
Mission économique de Tunis est disponible sur son site.

 

La Mission économique
publie une revue mensuelle
d’informations générales et sectorielles, « Nouvelles économiques
et financières de Tunisie », qui est disponible gratuitement sur demande.

 

Le site de la Mission
économique est relié à d’autres sites, comme celui du ministère de
l’Économie des Finances et de l’Industrie (http://www.minefi.gouv.fr)
ou celui de l’Ambassade de France à Tunis (http://www.ambassadefrance-tn.org).
Par ailleurs, il est accessible à partir des principaux moteurs de
recherche.

 

Le commerce bilatéral

 


A l’issue de l’année 2006, la France a maintenu sa position
de premier partenaire commercial de la Tunisie
 :
premier fournisseur avec 23% de parts de marché et premier client avec 32%
des exportations tunisiennes.

La Tunisie occupe une place importante dans le commerce extérieur de la
France (23ème partenaire), devant le Maroc pour une population
trois fois inférieure.

Le maintien à un niveau élevé des flux d’échanges bilatéraux est
étroitement lié à la forte présence en Tunisie d’entreprises françaises ou
liées à la France.

En 2006, la valeur globale
des échanges a atteint un

niveau historiquement élevé
avec plus de 6,1 Mrds€. Les
échanges totaux ont cru de 14 % par rapport à 2005. Les exportations comme
les importations ont enregistré leur plus haut niveau historique.

A la fin de l’année 2006, le solde commercial de la France vis-à-vis de
la Tunisie a dégagé un déficit d’environ 78,5 M€. Toutefois,
compte tenu de la valeur des échanges
bilatéraux, le solde apparaît au final davantage équilibré que déficitaire
.
Hors énergie, le solde est excédentaire.

Sur l’année 2006, les exportations françaises vers la Tunisie se sont
fortement redressées à 3,0 Mrds€ (+16,1 %). De leur côté, les ventes
tunisiennes en France ont atteint 3,1 Mrds€ (+11,8 %).


Fait marquant en 2006,
les produits textiles, s’agissant des ventes françaises de biens
intermédiaires, ont été dépassés par les composants électriques et
électroniques.

Au niveau des échanges dans leur ensemble, la filière textile comptait en
2006 pour 32 % du total et la filière électrique et électronique pour 28 %.
Ainsi, l’échange bilatéral s’appuie désormais sur deux filières de poids
convergents.

 

Investissements directs français et
présence des entreprises françaises en Tunisie

 


En 2006, les investissements directs français, selon les
premières estimations, se seraient élevés à environ 80 M€

(+33%), hors
investissements dans le secteur énergétique.

Les flux originaires de France se sont inscrits en 2006 dans le haut de
la fourchette moyenne annuelle enregistrée depuis 1999 (environ 70 M€).

Hors énergie et hors privatisations, la France est traditionnellement
le premier investisseur étranger en Tunisie, en flux comme en projets ou de
nombre d’emplois créés.

Parmi les investisseurs étrangers, la France a maintenu en 2006 sa
première place en termes de nombre de projets avec 169 créations d’activités
ou d’extensions d’entreprises existantes (contre 130 en 2005), Ces nouveaux
projets ont généré plus de 4 600 nouveaux emplois. 83 nouvelles entreprises
à participation française ont été créées en Tunisie en 2006.


La France détient le plus grand nombre d’entreprises à
participation étrangère, soit environ 1 150 fin 2006, qui emploient au total
près de 98 000 personnes.

Bien que les PME soient les principaux vecteurs de l’implantation
française sur le site tunisien, on compte un certain nombre de grands
groupes.

La France est présente
avant tout dans les secteurs manufacturiers (le « textile, habillement et
cuir » représente la moitié du nombre d’entreprises à participation
française). Toutefois, on observe une diversification en direction des
secteurs « électrique – électronique » et « plasturgie ». Certaines
activités de services à l’industrie et aux entreprises (centres d’appels et
sociétés de prestations informatiques) continuent également de se
développer. Le marché domestique présente également des opportunités
croissantes (distribution, agroalimentaire, conseil, etc.).

 

Coopération bilatérale

 

Les instruments financiers du ministère de
l’Emploi, des Finances et de l’Industrie


L’Accord-cadre de partenariat 2004-2007, renouvelé le 29
juillet 2004, confirme la disponibilité de l’ensemble des instruments de
coopération français existants pour la Tunisie.


Le « Fonds d’études et d’aide au secteur privé » (FASEP)

a vocation à financer des études, des prestations d’assistance technique ou
des actions de coopération institutionnelle à finalité économique ou
financière. Les prestations de services sont réalisées par des entreprises
ou des consultants français, en partenariat avec des consultants locaux. Une
dizaine de financements ont eu lieu depuis 1998.

Ø      
Le dernier projet
en date (décembre 2006) concerne le financement d’une étude destinée à la
préparation d’une stratégie de développement de la logistique en Tunisie,
pour une meilleure intégration des différents modes de transport. Un bureau
d’études a été retenu et les premiers travaux devraient être lancés dès
février 2007.


La « Réserve pays émergents » (RPE)

finance des projets dont l’objectif est de contribuer au développement
économique de la Tunisie. Le financement inclut un élément don de 35%
minimum. Ainsi, depuis 2005, un montant d’environ 150 M€ a été imputé au
profit des transports urbains et ferroviaires tunisiens.

Ø      
En octobre 2006,
la France s’est engagée à apporter un financement au projet d’assainissement
du site de Taparura (côtes nord de la ville de Sfax), pour un montant de 8
M€, destinés à la construction d’une enceinte de confinement des déchets.

Ø      
Le dernier projet
en date (février 2007) concerne le financement par la France, à hauteur de
23 M€, de l’achat de neuf rames de tramway, pour le métro léger de Tunis.
Cette aide suit un premier financement de la fourniture de 30 rames,
destinées notamment à la ligne Tunis-Ben Arous.

Au 1er février
2007, 46 jeunes Français étaient en Tunisie en tant que
Volontaires internationaux en entreprises
(VIE). Ils
travaillent au sein d’entreprises françaises établies en Tunisie.

 

La coopération technique administrative

 


L’ADETEF est l’instrument de la coopération technique du
ministère français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

La Tunisie est un partenaire important avec un volume annuel moyen de
plus de 800 jours mission/visite d’experts, concernant 24 directions ou
services administratifs tunisiens.

Pour 2006, on a comptabilisé une quarantaine de missions en Tunisie et
de visites en France au profit, côté tunisien, des grandes administrations
économiques et financières. Des bourses d’études pour des séjours de longue
durée (École nationale des douanes et École supérieure de métrologie de
Douai, etc.) ont été attribuées à des fonctionnaires tunisiens.

Dans le cadre d’un
programme communautaire lancé en 2005, les administrations françaises se
sont engagées dans 11 jumelages
avec leurs homologues tunisiens. Les jumelages couvrent des domaines divers,
tels que la concurrence, les contrôles phytosanitaires et vétérinaires, le
système d’information foncière, le développement régional, ou encore
l’évaluation de la conformité.

 

L’aide publique au développement

 


En 2005

(dernière année disponible),
la Tunisie a reçu de la France un montant de 147 M€ d’aide bilatérale nette
.
Il s’agit de la meilleure performance enregistrée par la France en Tunisie
depuis au moins une décennie. Ce montant est en hausse de 17% par rapport à
l’année précédente.

L’aide française représentait 68% de l’APD bilatérale nette reçue par
la Tunisie.

En 2005, le montant record de l’APD française à la Tunisie s’explique
notamment par la forte croissance
de « l’aide-projets »
(71 M€) qui a connu une progression de
74%. L’aide-projets comprend notamment les financements de type RPE et FASEP
ainsi que les prêts de l’AFD. La « coopération technique » s’est maintenue à
un niveau élevé (74 M€, +4,4%).

A cette aide bilatérale,
il faut ajouter la contribution de la France à l’aide multilatérale reçue
par la Tunisie. Au titre des versements que les bailleurs multilatéraux de
la Tunisie ont reçu de leurs contributeurs, la France a concouru en 2005 à
hauteur de 18,6%.

 

Tourisme

 

En 2006, les touristes
français ont représenté plus de 18% du total des entrées de la Tunisie
(1,2 million),en légère hausse.
La France est le premier pays européen
émetteur de touristes à destination de la Tunisie.

Environ trois-quarts des
touristes français viennent par le biais d’un tour-opérateur. Les
principales sociétés françaises présentes dans le tourisme en Tunisie sont
Accor, Concorde, Club Med et Fram. Ces chaînes exploitent 25 établissements
et emploient près de 3 500 personnes.

Un accord de coopération
touristique a été signé entre la Tunisie et la France en 2003.

 

Autres conventions bilatérales

 

Ø      
Un accord d’encouragement et de protection réciproques des
investissements a été conclu entre les deux pays le 20 octobre 1997. Il est
entré en vigueur en septembre 1999.

Ø      
Une convention
tendant à éliminer les doubles impositions et à établir des règles
d’assistance mutuelle administrative en matière fiscale a été signée le 28
mai 1973. Elle est entrée en vigueur en avril 1975.

 

(source :
mission économique)

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