Banques : Une stratégie commune est-elle plausible ?

 
 

patron271006.jpgConnaissant
nos banquiers, on se demande s’ils vont vraiment abonder dans le sens de M.
Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, qui croit que
le salut général, en matière de qualité, passe par la cohésion entre tous.
Car il est vrai que chacun a appris à travailler en toute ‘’indépendance’’,
ne comptant que sur ses propres équipes pour mener la barque.

Le propos est pourtant clair et M. Baccar vient ainsi d’inviter les premiers
responsables des banques à arrêter une stratégie commune à la totalité du
secteur en vue d’élever la qualité des services bancaires au niveau des
standards internationaux et d’en faire l’un des piliers du développement de
l’économie nationale.

Le Gardien du temple a ses raisons
et nous le comprenons parce que, en tant qu’observateur assidu et attentif
de ce qui se passe partout dans le monde, il voit clairement que la tendance
générale est de plus en plus fortement encline aux concertations et aux
symbioses. Pour ne prendre que les banques européennes, il ne faut pas être
grand clerc pour comprendre que la communication entre elles n’a jamais été
à un tel niveau qu’aujourd’hui.

Pour nos banquiers, c’est apparemment une autre paire
de manches et les vieilles habitudes ont la vie dure. Chacun dans son coin
mène sa politique à son propre rythme et, déjà, l’agenda est trop chargé
(concurrence, ouverture, évolution des législations, efforts de marketing…).
Alors que dire d’une situation où il faudra faire fonctionner tout cela
ensemble ?

Mais peut-être y a-t-il un peu d’exagération dans
tout cela et qu’établir une stratégie commune n’implique pas nécessairement
une laborieuse coordination, comme le disait Robert Garnier, le poète
dramatique qui imita si bien le pathétique de Sénèque : ’’Ce que je prise
plus en si belle alliance,

C’est qu’il ne faudra point débourser de finance’’.