L’accord
stipule que le gouvernement canadien va accorder une aide substantielle
d’environ 10,8 millions de dollars (5,4 milliards de Fcfa) visant à appuyer
trois programmes nationaux entrant dans le Cadre stratégique de croissance
et de réduction de la pauvreté (CSCRP).
Un protocole d’accord en ce sens a été signé récemment par le chargé des
affaires à l’ambassade du Canada à Bamako, Yves Pétillon, et le ministre
malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar
Ouane, en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Abou-Bakar
Traoré, ainsi que des représentants des ministères de l’Éducation nationale
et de la Santé.
Le premier programme concerne un investissement dans le secteur de
l’éducation appelé Pise (Programme d’investissement du secteur de
l’éducation) et s’étalant sur deux périodes (2006-2008 et 2009-2011). Il
vise à favoriser l’accès et le maintien des enfants au premier cycle de
l’enseignement, à améliorer la qualité de l’enseignement et à contribuer à
la réussite de la décentralisation du système éducatif.
Le deuxième programme porte sur la mise en œuvre du Prodess dont l’objectif
est de favoriser une amélioration de l’accessibilité géographique et
financière aux soins primaires et de référence, notamment dans les zones
défavorisés, c’est-à-dire de permettre l’émergence d’un personnel qualifié,
motivé et en nombre suffisant à travers le renforcement des capacités des
collectivités territoriales à prendre en charge les problèmes de santé dans
les communes, les cercles et les régions.
Ces deux programmes seront soutenus en amont par un troisième (2005-2008),
en l’occurrence la modernisation des finances publiques, passage obligé pour
l’efficience des appuis budgétaires sectoriels. De ce fait, ce dernier
programme sera consacré au renforcement des capacités des structures de
contrôle, à la rationalisation des procédures de passation des marchés, à la
préparation et l’exécution du budget de l’État et l’articulation des
administrations fiscales et douanières.
Initié au début des années 70, la coopération avec le Canada avait déjà
permis la mise en oeuvre d’un programme urgent d’aide alimentaire. Dans les
secteurs de l’éducation et de la santé, le Canada est passé du mode de
livraison classique de l’aide par l’approche-projet à un mode centré sur les
approches-programmes, venant en appui aux stratégies nationale ; ce qui
s’est traduit par un appui financier et technique aux directions régionales
de la santé et de l’éducation.