Dix
mois après sa création, l’observatoire des services bancaires commence à se
faire entendre sur la scène financière.
Relevant de la BCT, cet observatoire est chargé d’assurer le suivi de la
qualité des services bancaires rendus par les établissements de crédit à la
clientèle, d’informer et de renseigner sur les services et produits bancaires et
sur leurs coûts, de réaliser des études sur les services bancaires et sur leur
qualité.
Dans un communiqué publié sur le site Web de la Banque centrale de Tunisie (BCT),
l’observatoire publie, au grand bonheur des titulaires de comptes bancaires, les
conditions débitrices et créditrices, les diverses commissions prélevées et les
services que les banques doivent fournir gratuitement aux clients.
Au nombre des prestations gratuites, l’observatoire signale l’ouverture et
clôture de compte, la délivrance de chéquier et d’un livret d’épargne, versement
et retrait d’espèces, paiement de chèques, virement de compte à compte dans une
même agence, consultation et demande d’un extrait de compte, relevé de compte
mensuel, relevé de billets de DAB : GAB de la banque de la banque du porteur,
paiement par carte bancaire auprès d’un commerce en Tunisie, règlement de
facture via- internet, changement d’adresse…
Le communiqué de l’observatoire fait état également des niveaux maximums des
commissions prélevées en dinars par les banques sur les opérations usuelles :
tenue d’un compte (comptes de dépôt, courant, d’épargne…), chèque (encaissement,
certifications, récupération de frais sur chèque sans provision, provision,,
mise en opposition de chèque) , virement (virement émis inter -agences, inter-
banques , virement émis déplacé par téléphone, télégramme, télex, virement en
dinars ou en devises…).
Le communiqué donne un aperçu des montants prélevées sur les différentes
opérations bancaires : prélèvement (émis et reçus), effets (domiciliation,
règlement et encaissement), carte bancaire ( cotisation annuelle, retrait DAB/
GAB auprès d’une banque autre que celle du porteur, mise en opposition,
remplacement de carte).
Par delà ces précieuses informations, l’Observatoire s’engage à faire mieux en
multipliant les supports d’informations à destination de la clientèle bancaire.
L’Observatoire des Services bancaires avait été créé en mai 2006 par une
nouvelle loi bancaire alors adoptée par la Chambre des Députés en vue de pousser
les banques de la place à améliorer la qualité de leurs prestations et de leurs
rapports avec les clients. Un des premiers résultats de cette nouvelle
législation est perceptible à travers la création de l’observatoire des services
bancaires.
Outre le suivi de la qualité des services bancaires rendus par les
établissements de crédit à la clientèle, l’Observatoire a également pour mission
d’organiser des consultations sectorielles à cet effet, d’établir des
indicateurs quantitatifs permettant de mesurer le coût des services bancaires et
le degré de satisfaction de la clientèle, d’établir des guides de référence pour
les services bancaires en vue de les vulgariser au public et de diffuser les
meilleures pratiques en la matière dans le secteur bancaire, d’émettre des
recommandations aux établissements de crédit et aux médiateurs, d’examiner les
rapports des médiateurs et d’élaborer un rapport annuel sur la médiation
bancaire.
Un mot sur le fonctionnement de cette institution. L’Observatoire est chapeauté
par un Conseil présidé par le Gouverneur de la BCT et composé notamment de
représentants du ministère chargé du commerce, du ministère chargé des finances,
de la BCT, du président et d’un représentant de l’Association Professionnelle
Tunisienne des Banques et de Etablissements Financiers, du président et d’un
représentant de l’Organisation de Défense de Consommateur et de deux
universitaires désignés en raison de leur compétence dans le domaine financier
et bancaire.
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