[11/03/2007 18:38:52] PARIS (AFP) Visité par tous les candidats à l’élection présidentielle, mais boudé par José Bové, le Salon de l’Agriculture de Paris a connu, avec plus de 600.000 entrées, un succès populaire après une édition 2006 marquée par une baisse de fréquentation en raison de la grippe aviaire. Fréquemment ovationné, Jacques Chirac a arpenté pour la dernière fois de son mandat les allées de cette vitrine du monde agricole, un exercice que le président de la République n’a manqué qu’une seule fois en une trentaine d’années. La candidate socialiste, Ségolène Royal, dernière des trois principaux candidats à la présidentielle à s’y rendre après François Bayrou (UDF) et Nicolas Sarkozy, candidat de l’UMP, a clos samedi le défilé des prétendants à l’Elysée au salon. A l’exception de José Bové qui s’est tenu à l’écart, Jean-Marie Le Pen (FN), Marie-George Buffet (PC), Dominique Voynet (Verts) et tous les autres candidats ont rivalisé de gestes de sympathie envers les paysans et de discours sur le rôle indispensable de l’agriculture, notamment dans la production de biocarburants, pour gagner les faveurs d’une profession qui ne représente plus aujourd’hui que 2% du corps électoral. “C’est le marché aux voix”, relevaient avec humour, de nombreux visiteurs venus, vacances scolaires aidant, de toutes les provinces plus que de la région parisienne, pour visiter “la plus grande ferme de France”. Après une édition 2006 catastrophique – seulement 500.000 visiteurs – sans volaille pour cause de crise aviaire, le Salon de l’agriculture 2007 a retrouvé la ferveur populaire grâce notamment à son principal thème “l’agriculture, fournisseur de nouvelles énergies”.
“Dimanche soir, nous aurons enregistré plus de 600.000 entrées, soit une augmentation de 20% par rapport à 2006”, a déclaré à l’AFP Christian Patria, le président du SIA. “C’est un bon cru. On revient dans la moyenne des années du début du XXIème siècle”, a-t-il ajouté. Même si on est encore loin du record de 700.021 visiteurs atteint en 2004, le président du Salon avoue “avoir retrouvé le sourire”. “On s’aperçoit que 2006 a été un accident”, commente M. Patria. Ce succès est à porter au crédit de la modification de la disposition du Hall 1, celui de l’élevage, le plus couru, et à des tarifs plus favorables pour les enfants, selon lui. Le tarif pour les enfants de 6 à 12 ans a été abaissé à 6 euros (demi-tarif) tout comme celui de la nocturne du vendredi soir, prolongée jusqu’à 23h00, qui a enregistré une progression de près de 40% des visiteurs par rapport à l’an dernier. Comme chaque année, les stands présentant les spécialités alimentaires des provinces, des DOM et de nombreux pays étrangers ont connu un franc succès. Mais cette année, les différents stands de plus en plus pédagogiques – comme ceux des constructeurs présentant des voitures roulant à l’éthanol ou au diester, ou encore celui du Centre d’études et de documentation du sucre (Cedus) qui montrait les 30 sucreries françaises vues du ciel grâce à un satellite – ont suscité un grand intérêt. “Il y a 20 ans les visiteurs venaient regarder, aujourd’hui ils viennent s’informer et comprendre”, souligne M. Patria pour qui les politiques ont sans aucun doute contribué cette année à la “médiatisation” du salon. |
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